Publié le: 8 juillet 2016

Compétition équitable, on oublie!

concurrence étatique – Les petits fournisseurs de l’Etat ont la vie dure. Ce dernier les met sous pression de toutes les manières possibles et profite de ses privilèges. La Comco le prouve.

La Commission de la concurrence (Comco) critique le rapport du Conseil fédéral sur le service public. Il y a trop peu de contrôles, dit-il en substance, notamment en termes de champ d’action du service public et de potentielle défaillance du marché.

Aïe, l’affaire est sortie dans la presse dominicale! «Le secrétariat de la Comco, avait fait part de son point de vue à l’Office fédéral de la communication (Ofcom), se justifie la vice-directrice de la Comco, Carole Söhner-Bührer. «Il s’agit d’un mandat d’examen, pas d’une critique. Le but n’était pas de s’attaquer à la programmation de la SSR.»

D’après la Comco, il y a trop de statu quo dans ce rapport. De son point de vue, le service public n’est nécessaire que là où le marché est défaillant. Il serait également envisageable de restreindre temporairement les prestations de la SSR... Du coup, le Syndicat suisse des mass media (SSM) s’empare du sujet. «C’est un scandale, la Comco change de cap sans le moindre esprit critique», jettent les syndicats. Sur le fond, la Comco a surtout montré que la SSR livrait une concurrence dispro­por­tionnée face aux offreurs privés. Elle profite de ses privilèges comme toutes les entreprises d’Etat:

n une garantie d’Etat: que cela soit explicite ou non, c’est le cas souvent parce que ces entreprises apportent des revenus à l’Etat. On le voit avec les fournisseurs d’électricité.

n un monopole de fait: leur situation leur assure le plus souvent un monopole de fait. Cela leur permet de financer d’autres types d’activité. On appelle cela le subventionnement croisé. Un vrai libéral n’aime pas!

n un accès aux capitaux: les entreprises d’Etat passe pour plus sûre. Elles obtiennent des capitaux étrangers à des coûts inférieurs. Pour les PME qui n’ont pas de tels privilèges, tout cela n’est de loin pas équitable! JAM

 

présidence de la ssr

Encore le PDC!

Entretemps, c’est devenu définitif. Le nouveau président de la SSR s’appelle Jean-Michel Cina (PDC). Le Valaisan s’engage dans la partie après Viktor Baumeler(PDC). Celui-ci avait repris le guidon après le départ de Raymond Loretan(PDC). La conseillère fédérale Doris Leuthard (PDC...), ministre des médias, s’en réjouit évidemment. Les observateurs habituels hochent la tête tout en observant ce bal de jolies casquettes!

Les plus consultés