Publié le: 13 mai 2016

La question cruciale de la sécurité

votations du 5 juin – Des parlementaires de tous bords argumentent pour Vache à lait et un rééquilibre en faveur de la route.

Pour Céline Amaudruz, la situation des routes à Genève est devenue «véritablement infernale». La conseillère nationale (UDC/GE) soutient «Vache à lait» pour plusieurs raisons, dont la plus évidente: «Cela me prend plus de temps de traverser la ville à une heure de pointe que de rentrer depuis Berne! Le temps que l’on passe dans les véhicules nous fait monter les tours.»

«LA DIMENSION DE LA 
SÉCURITÉ DOIT ÊTRE SOULIGNÉE. CELA VAUT LA PEINE D’INVESTIR SUR LES ROUTES ET DE RÉTABLIR UN ÉQUILIBRE COMPROMIS.» CÉLINE AMAUDRUZ

De son point de vue, les infrastructures sont aujourd’hui déficientes. Et cette situation s’agrave. La conséquence pour l’économie est évidente. «Pensez à toutes les entreprises qui doivent utiliser les véhicules. Tout cela affecte considérablement nos PME.»

Selon Céline Amaudruz, nous devons pouvoir choisir la liberté du mode de transport. «Tout le monde ne peut pas prendre le train, argumente-t-elle. Il faut donc aujourd’hui inverser la tendance et rendre à la route ce qui lui revient.

En définitive, souligne-t-elle, voter pour cette initiative ne revient pas à choisir son camp entre les pro et les anti auto. «Dans ce pays, nous avons le droit de choisir notre mode de transport et d’avoir des infrastructures de transport qui fonctionnent, qui assurent la sécurité à tous.»

«A nous de rendre cette campagne émotionnelle et de faire de cela une stratégie de campagne, lance-t-elle. Beaucoup de gens sont attachés à leur voiture et à ces aspects de sécurité. Ils en ont assez de perdre du temps et de l’argent.»

Autre argument: la dimension sécurité doit aussi être soulignée. Cela vaut la peine d’investir sur les routes et de rétablir l’équilibre ­ainsi compromis. Les PME actuellement sont entravées dans leur mobilité. Cela leur fait perdre des affaires, 
de l’argent, des emplois. C’est crucial pour toute l’économie de ce pays.»

Pour changer de paradigme

Pour Nicolas Leuba, qui s’engage lui aussi pour «Vache à lait», il faut absolument «changer de paradigme: je tiens à souligner l’utilité d’une telle initiative, c’est un bras de levier, ‹ein Mittel zum Zweck›.»

Nicolas Leuba (Elios Sàrl) est membre du Comité central et président de l’UPSA VAUD (Union vaudoise des garagistes), président de Vaud Routes (Association routière vaudoise). «Je remercie les patrons de PME et les collaborateurs qui s’engagent pour cette initiative et dans le comité de campagne.

«UN SYSTÈME ROUTIER MODERNE ET EFFICACE, C’EST UN ÉLÉMENT LIÉ À LA SÉCURITÉ GÉNÉRALE DES PERSONNES ET À NOTRE APPROVISIONNEMENT.» NICOLAS LEUBA

Pour lui, le papier de position publiés par les Jeunes PLR est encourageant et de très bonne qualité, ainsi que leur engagement. «J’encourage ce genre d’initiative, de proposition, car elle a motivé et mobilisé les forces du Parlement et le Conseil fédéral pour agir et faire une contre-proposition: le consensus FORTA dont les garanties de bonne fin nous manquent encore, particulièrement en termes de pourcentages d’attribution des fonds à la route.»

Pour Nicolas Leuba également, la Suisse doit pouvoir compter sur un système routier moderne et efficace. «C’est un élément lié à la sécurité générale des personnes et à notre approvisionnement, estime-t-il. La mobilité des personnes de manière collective ou individuelle ainsi que le transport de marchandises doit être garanti par la route aussi.»

Et l’entrepreneur radical vaudois de conclure: «Alors, réservons un score plus qu’honorable à cette initiative.

Je voterai OUI à l’initiative sur ‹Le financement équitable des transports›.»

JAM

 

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