Publié le: 5 mai 2017

OUI à la Stratégie énergétique 2050

stratégie énergétique 2050 – La Suisse vote le 21 mai. Le Parlement avait accepté le projet en septembre 2016. Le «Parlement» de l’usam a recommandé de voter OUI. L’entrepreneur et ancien conseiller national Josias F. Gasser (PVL/Grisons) s’exprime en sa faveur.

Au cours des dernières semaines, l’impression dominante fut que la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral faisait penser à une opération de survie et de douches chaudes – voire froides. Mais personne n’a daigné s’exprimer sur le contenu et les objectifs de cette loi.

changer la direction chez les producteurs d’énergie...

Au cœur du problème se trouve le problème des bases pour l’avenir de l’appro­vi­sionnement énergétique, également crucial pour l’économie. En même temps, un changement de direction doit être amené chez les producteurs d’énergie. Passer d’une technologie centralisée, non rentable et obsolète à un système décentralisé, intelligent et favorable à la protection du climat et aux gains énergétiques. Et surtout, un gain énergétique basé sur des ressources indigènes pour réduire les importations. Finalement, l’idée est de diminuer l’utilisation de courant et de réduire les émissions de CO2. Pour atteindre ces buts, l’efficience doit être améliorée. Cela sera rendu possible d’une part grâce à de nouvelles technologies, deuxièmement via l’assainissement des parc immobiliers existants.

Importante création de valeur 
pour les PME

Les constructeurs ne seront pas les seuls à profiter de cette stratégie énergétique. Il y en aura aussi pour les techniques du bâtiment, les bureaux de planification, les entreprises actives dans les secteurs du service technique, de l’entretien et de la déconstruction, de la vente et du commerce. Et ainsi de suite! Les PME feront l’expérience d’une grande création de valeur et de places de travail. Les fonds de la stratégie énergétique seront consacrés à l’innovation dans les domaines énergé­tiques, pour la rénovation du réseau, là où c’est nécessaire, et dans le parc immobilier. Il reviendront dans nos flux financiers par la TVA et les impôts sur les revenus sans s’évaporer dans les bureaux pour l’emploi ou les sables du désert…

RĂ©novations rapides et emplois

A titre d’exemple, dans le canton des Grisons, une étude a mis en évidence un immense potentiel de création de valeur pour les PME. En ne comptant que l’isolation thermique, le remplacement des fenêtres, le remplacement des radiateurs, ainsi que l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments existants, un volume de 650 nouveaux emplois pourrait être généré d’ici à 2020 dans le canton de Grisons. Avec les activités de rénovation rapide, cela pourrait augmenter le volume de l’emploi lié à plus de 1600 emplois ou 1,7% des emplois totaux des Grisons. Les effets des nouveaux revenus sur la consommation (multiplicateur) n’ont pas encore été calculés.

Rejeter ce compromis, c’est reculer de 
plusieurs années

Bien que je ne souhaite pas ici poursuivre un argumentaire basé strictement sur les chiffres, il faut toutefois préciser que le sujet de la stratégie énergétique est un grand défi qui coûtera de l’argent. Il faut toutefois faire un arbitrage entre les besoins de notre économie et ceux du climat. Un rejet de ce compromis politique énergétique négocié en quatre ans nous ferait reculer de plusieurs années. Sans trouver de solution. Dans tous les cas, les entreprises électriques peuvent se réjouir de continuer à se servir de grasses subventions pour importer massivement du courant sale en invoquant des mesures de nécessité. La stratégie énergétique est l’alternative à cette situation et elle renforce les PME. Autant dire qu’il faut franchement voter OUI à cette votation.

Josias F. Gasser, entrepreneur, ancien conseiller national.

 

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