Publié le: 9 décembre 2016

Paysans et PME, main dans la main

prévoyance vieillesse – L’Union suisse des paysans et l’usam présentent leur nouvelle proposition. Pas d’augmentation des ­prestations, mais une amélioration de la situation pour les bas salaires tout en conservant le même niveau de prestations.

Pas d’augmentation des prestations à l’agenda de la prévoyance, mais une amélioration pour les bas salaires: l’Union suisse des paysans et l’usam présentent leur nouvelle proposition. Ensemble, c’est mieux! Dans le cadre du débat concernant la réforme de la prévoyance vieillesse 2020, l’Union suisse des paysans USP et l’Union suisse des arts et métiers usam ont dévoilé une nouvelle solution de compromis: celle-ci permet de ne pas grever trop lourdement les faibles revenus et de maintenir le niveau des prestations du 2e pilier.

Eviter les blocages

Dans le deuxième pilier, le niveau des prestations est maintenu et, pour les personnes à faible revenu, la prévoyance est améliorée par le biais de mesures différenciées, telles qu’un relèvement de 10% des rentes minimales de l’AVS.

«Par cette proposition de compromis, l’usam et l’USP veulent éviter un blocage entre le Conseil des Etats et le Conseil national», relèvent Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’usam et conseiller national, et Jacques Bourgeois, conseiller national et directeur de l’Union suisse des paysans. À titre de compensation, la mesure la plus importante que prévoit ce modèle consiste, pour un salaire assuré inchangé, en bonifications de vieillesse plus élevées dans le domaine de la prévoyance professionnelle. «Au niveau du premier pilier, les rentes minimales doivent être relevées de 10%, ce qui doit permettre d’engager jusqu’à 300 millions de francs supplémentaires afin d’améliorer la prévoyance des personnes à faible revenu», détaille le directeur de l’usam, Hans-Ulrich Bigler. L’extension visée des prestations de l’AVS doit être financée moyennant un relèvement de la TVA de l’ordre de 0,1%.

Un compromis nuancé

«Grâce à cette nouvelle solution, les jeunes assurés et les personnes à faible revenu salarial ne seront pas exposées à devoir supporter la charge de surcoûts massifs liés à la prévoyance vieillesse 2020, estime Jacques Bourgeois. Cette conséquence négative de la version adoptée en septembre par le Conseil national peut ainsi être évitée.» La proposition de compromis de l’usam et de l’USP va dans le sens de la version du Conseil des Etats, mais garantit que les moyens financiers seront investis là où les besoins s’en font sentir avec le plus d’urgence.

Compromis nuancé entre la proposition du Conseil national et celle du Conseil des Etats, le modèle proposé est à même de faire l’objet d’un consensus. «Il se garde de favoriser une extension des prestations, dont les coûts seraient inopportuns compte tenu des graves problèmes de finance­ment que connaît la prévoyance vieillesse», complète Hans-Ulrich Bigler. Il permet en même temps de parvenir dans une large mesure à une compensation impliquant un supplément de coûts supportable.»

Eviter les impasses

L’usam et l’USP considèrent leur modèle comme une troisième voie propre à éviter un blocage dans la réforme de la prévoyance vieillesse 2020. JAM

Les plus consultés