Publié le: 10 février 2017

Polyvolume, du profil et de la carrure!

utilitaires – On le croise de plus en plus souvent sur les routes suisses: le Polyvolume signé Durisotti. Il séduit les déménageurs, les «food-truckers» et autres corps de métiers qui veulent un maximum de volume, facilement accessible… avec un permis auto!

Durisotti est un constructeur français de taille industrielle (25 000 transformations en 2016) et expérimenté (actif depuis plus de 60 ans). Dès 1968, il se lance dans la construction d’un Peugeot J7 (le fameux «panier à salade») à toit surélevé en polyester. Un succès! Depuis, les fourgons rallongés et rehaussés font le bonheur des services de secours, d’intervention, de transport de personnes à mobilité réduite et d’entreprises les plus diverses. Un atelier de polyester est mis sur pied dès 1970, sonnant la naissance des Polyvolumes, fourgons 
à capucine intégrée et aux formes aérodynamiques.

Seuil d’accès au coffre abaissé!

Aujourd’hui, le composite offre davantage de rigidité et de légèreté. Quant au véhicule assemblé de série, il repose sur une base Renault Master ou PSA (Citroën Jumper – Peugeot Boxer) de type plancher-cabine. Et c’est bien là que réside l’avantage: la caisse n’est pas simplement posée sur un châssis-cabine comme c’est généralement le cas, mais intégrée à la plateforme pour former une carrosserie autoporteuse – ainsi, la caisse est implantée 30 à 40 cm plus bas, ce qui réduit la hauteur du véhicule (donc sa consommation) et abaisse drastiquement le seuil d’accès au coffre (adieu l’escalier amovible ou la rampe de chargement!).

Meilleure exploitation du chargement et plus de volume utile

Si l’avantage par rapport à une caisse posée sur châssis-cabine saute aux yeux, qu’en est-il des fourgons classiques qui, eux aussi, jouissent d’un seuil de chargement bas, d’un volume optimal et d’une aérodynamique soignée? L’avantage est double: d’une part le volume utile est quand même supérieur de 17% et, d’autre part, les parois verticales permettent une bien meilleure exploitation du chargement, voire simplifie l’aménagement (food-truck, par exemple). En revanche, la grande caisse aux épais panneaux composite «pèse» un peu sur la charge utile (1055 kg). Sur ce point, le classique fourgon tôlé et châssis-poutre font mieux (1,4 à 1,8 t).

Comment obtenir un Polyvolume en Suisse et pour combien?

Pour commander un Polyvolume en Suisse, il suffit de se rendre chez vo­tre agent Peugeot, Renault ou Citroën. L’importateur facturera le Boxer, Master ou Jumper en version Châssis-Plancher L4, avec la motorisation et les options souhaitées.

Durisotti, pour sa part, facturera la caisse 12 610 euros en version 20,5 m3 
ou 13 590 euros en 22,5 m3. A cela s’ajoutent quelques options: une ­porte latérale coulissante (1 m × 1,8 m) à 2550 euros, habillage de coffrage de roue 430 euros, anneaux d’arrimage sur le plancher de 310 à 415 euros, peinture extérieure (blanc d’origine) spéciale dès 2360 euros, etc. L’assemblage se fait directement chez Durisotti, à Sallaumines (Pas-de-Calais), puis est livré chez le concessionnaire suisse qui pourra, certificat européen de conformité en main, procéder à l’immatriculation du Polyvolume.

Jean-Luc Adam

Chroniqueur spécialisé du JAM

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