L’usam s’oppose avec véhémence à la hausse des cotisations salariales
Pour le libre - choix de son carrossier
fcr – Armin Haymoz, président de la Fédération des carrossiers romands, estime que la pression des assureurs devient trop forte.
«Nous subissons une concurrence de plus en plus forte et simultanément la pression des assureurs, explique Armin Haymoz, président de la Fédération des carrossiers romands (FCR). A cela s’ajoute le fait que, comme association, nous avons de la peine à recruter assez d’apprentis, ce qui est dû au déclin des métiers manuels, de la perte d’attractivité de la voiture auprès des jeunes.»
Cela n’est pas tout, souligne cet ancien de l’usam. «Notre situation est devenue difficile en raison de la péjoration des conditions-cadres et de la charge administrative qui pèse sur les entreprises.»
Commençons par le souci principal, la pression des assureurs. «Pour nous, le client principal, ce n’est plus l’automobiliste, mais l’assureur. Ces dernières années, nous avons réalisé à quel point ce dernier avait pris de l’importance. Au point d’occuper une situation privilégiée. Les assurances exigent sans cesse de meilleures conditions.»
«la voiture a perdu de l’attractivité 
auprès des jeunes.»
Autrefois, raconte le président des carrossiers romands, le propriétaire de la voiture choisissait une carrosserie. Aujourd’hui, les assurances ont noué des partenariats avec certaines entreprises. Par exemple, Zurich Assurance entretient des relations privilégiées avec une septantaine de carrossiers, sur les 900 qui existent dans tout le pays. Les 830 autres n’ont pas de travail. De plus, comme les assurances concentrent leurs mandats sur quelques entreprises, ils garantissent du volume à ces dernières.
Que faut-il en penser? «D’un côté, je comprends l’assurance. Mais cela pose un problème aux petites PME.» Il y a d’un côté la liberté du commerce et de l’industrie, de l’autre les difficultés, en particulier quand un acteur prend trop d’importance dans un marché libre. «Ce point est atteint aujourd’hui», assure Armin Haymoz, en confirmant que l’association communique ouvertement sur cette question. C’est en effet du côté de la communication que se trouvent désormais les enjeux: «Nous avons réalisé des affiches, en particulier en Suisse romande, pour sensibiliser la population au fait que tout un chacun peut choisir sa carrosserie, explique le président. La plupart des assurances permettent en effet au client de contacter le carrossier de son choix directement. Pour le reste, si le client est ferme, il peut imposer sa préférence. La plupart des contrats d’assurance ne l’interdisent pas formellement.»
«dans les concours, les femmes obtiennent en grande majorité des premiers rangs.»
CĂ´tĂ© formation, la situation est Ă©galeÂment difficile. «Il y a trop de places d’apprentissage Ă disposition, analyse Haymoz. J’estime que sur les 5 sections romandes (une par canton sauf le Jura qui forme ses jeunes Ă Neuchâtel), il doit y avoir entre 40 et 50 places disponibles pour les tĂ´liers. Pour les carrossiers peintres, la situation est un peu diffĂ©rente, car ce mĂ©tier, contrairement Ă celui de tĂ´lier, attire aussi les femmes. Ces dernières disposent de très bonnes compĂ©tences, comme le montrent les derniers rĂ©sultats aux concours, oĂą les femmes se retrouvent en grande majoritĂ© dans les premiers rangs.»
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François Othenin-Girard
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l’opinion: avsplus
Inutile et dangereux
«Je ne pense pas qu’une contribution supplĂ©mentaire de 5,5 milliards soit supportable pour l’économie et les PME. La situation est très pĂ©nible pour ces dernières qui doivent affronter une baisse du volume de travail (depuis l’introduction des mesures de sĂ©curitĂ© ViaÂSicura) et les systèmes d’assistance au parcage. Nous assistons depuis cinq ans Ă une diminution de volume d’environ 10%.»
«Les pressions sur les prix, donc sur les marges et finalement c’est toute la viabilité des entreprises qui est remise en question. Il est difficile d’envisager une quelconque augmentation des charges sociales.»
«Une augmentation des rentes AVS serait impossible à financer. J’ai personnellement beaucoup de peine à comprendre cette initiative. Cela fait trente ans que la LPP est en vigueur. Les gens qui passent maintenant à l’AVS ont en général un deuxième pilier bien rempli. L’initiative «AVSplus» est donc totalement inutile et dangereuse pour les PME.»
Armin Haymoz
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