Publié le: 7 octobre 2016

Rester flexible et a-bureaucratique

FAMILLE ET PROFESSION – L’usam reconnaît l’importance de pouvoir concilier vie familiale et vie professionnelle. Cette compatibilité montre la force de notre formation professionnelle et l’existence d’un marché du travail libéral, le moins réglementé possible.

A l’occasion du premier Sommet national de l’initiative «Personnel qualifié suisse», consacré à la conciliation entre la vie professionnelle et familiale, l’Union suisse des arts et métiers était représentée par son directeur, le conseiller national Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH). Ce dernier a plaidé devant les partenaires sociaux et les représentants de la Confédération pour plus de flexibilité et de ­liberté d’action, au lieu de modèles réglementaires et bureaucratiques.

Dans les PME, ce sont incontestablement les solutions individuelles, adaptées à chaque situation donnée, qui obtiennent les effets les plus positifs. La part considérable de femmes qui assument des fonctions dirigeantes dans les PME en est souvent la meilleure preuve. Le marché du travail étant conçu de manière libérale, il s’avère contre-productif de vouloir lui appliquer des conceptions rigides et le soumettre à des interventions régulatrices.

Congé paternité pas nécessaire

«La conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle est d’une importance essentielle pour les PME suisses», estime l’usam. Les jeunes parents doivent pouvoir exercer une activité lucrative. C’est un levier important contre la pénurie de personnel qualifié. Dans les PME, ce sont incontestablement les solutions individuelles, adaptées à chaque situation donnée, qui obtiennent les effets les plus positifs. «Nous voulons des solutions qui fonctionnent dans la pratique et pas seulement sur le papier, a lancé Hans-Ulrich Bigler. Il s’agit, pour la plupart des entreprises concernées, de très petites voire de microstructures de moins de 
dix collaborateurs. Nos PME n’ont pas, dans leur grande majorité, et par contraste avec les grandes structures ou les administrations, de départements du personnel qui peuvent déve­lopper des concepts de toutes sortes et ensuite les mettre en œuvre à l’interne. Les gens concernés font leur demande (présence dans l’entreprise, éventuelle­ment télé-travail, etc.) auprès du chef d’entreprise ou du chef d’équipe. Ils se réunissent et recherchent une solution qui soit supportable pour tous. Cela étant, l’usam ne voit pas la nécessité d’une loi, qu’il s’agisse d’un congé paternité ou un d’un autre modèle réglementaire.

Les PME, un rĂ´le pionnier

Les PME suisses jouent un rôle pionnier dans la conciliation travail-famille et, proportionnellement, ce sont elles qui contribuent le plus à l’intégration des femmes dans la vie professionnelle. «Les PME offrent ainsi aux femmes de nombreuses possibilités de participer à la vie active et de concilier une carrière professionnelle – même en qualité de cadre ou d’entrepreneur – avec leur souhait de fonder une famille», souligne Hans-Ulrich Bigler. «Du reste, ajoute-t-il, les femmes sont en moyenne surreprésentées dans l’économie des PME en comparaison avec d’autres parties de l’économie, qu’il s’agisse de postes de direction ou de femmes entrepreneur à la tête de leur propre entreprise.» Les quotas de femmes font donc plus de mal aux femmes qu’autre chose et ne servent à rien, en tout cas pas à les intégrer à la vie professionnelle, estime l’usam. Les petites entreprises peuvent régler de manière bien plus simple et au cas par cas les problèmes générés par ces situations individuelles. Il faut aussi savoir que 70% des femmes qui s’activent dans les entreprises le font à temps partiel. Il s’agit encore plus souvent d’un temps partiel, qu’il s’agisse de postes à responsabilités dans une entreprise familiale (80%) ou d’un statut d’indépendantes (70%).

«Les entreprises et les jeunes familles ont besoin de libertés et d’une certaine souplesse, et non pas de modèles réglementaires», confirme Christine Davatz, vice-directrice de l’usam et experte responsable du domaine de la formation. Pour les femmes notamment, le renforcement de la formation professionnelle supérieure a un impact positif sur l’intégration au marché du travail. Des projets tels que le brevet fédéral de spécialiste en gestion de PME permettent aux femmes de faire valider les compétences acquises dans l’entreprise familiale ou leur quotidien professionnel et de mieux se positionner sur le marché de l’emploi grâce à un brevet fédéral.»JAM

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