Publié le: 19 octobre 2016

Sortie chaotique du nucléaire? C’est NON!

électricité – L’initiative des Verts met en péril la sécurité de l’approvisionnement en électricité sur le territoire suisse et conduit à l’importation de courant «sale».

Le peuple se prononce le 27 novembre sur l’initiative des Verts pour la sortie du nucléaire. Plus de 140 parlementaires ainsi que des membres de la Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie ont rejoint le comité «Non à une sortie précipitée du nucléaire». Contrairement aux allégations des initiants, une large alliance est convaincue que l’initiative des Verts engendre chaos et incertitude. De plus, cette initiative met en danger l’approvisionnement suisse en électricité.

Un large comité interpartis se mobilise

La conférence de presse du comité interpartis s’est déroulée à Berne le mardi 18 octobre. L’initiative pour la sortie du nucléaire des Verts exige une sortie chaotique et confuse du nucléaire dès l’an prochain. Elle met en péril la sécurité de l’approvisionnement en électricité sur le territoire suisse et conduit à l’importation massive de courant néfaste pour le climat, provenant de centrales à charbon et à gaz, ainsi que de courant nucléaire. Elle occasionnerait également des coûts qui se chiffreraient en milliards. C’est pourquoi un large comité interpartis se mobilise contre cette initiative irréfléchie.

Contrairement à ce que prétendent les initiants, pour qui une sortie précipitée du nucléaire ne représente aucun problème, la large alliance constituée du PDC, de l’UDC, du PLR du PBD et de la Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie, est au contraire convaincue que l’initiative des Verts n’engendre que du chaos et de l’incertitude. Avec cette initiative, trois des cinq centrales nucléaires suisses devraient être stoppées en 2017. «L’initiative sortir du nucléaire est irréfléchie. Pour une sortie du nucléaire ordonnée et planifiable, la majorité du Conseil fédéral et du Parlement a adopté la stratégie énergétique 2050», déclare le conseiller national PDC Stefan Müller-Altermatt.

Non à un affaiblissement de notre sécurité d’approvisionnement et à un réseau plus instable

Avec un arrêt précipité de trois centrales nucléaires l’année prochaine, 15% de production électrique manquerait en Suisse au cours d’hiver 2017. Cela correspond à la consommation de 1,6 millions de foyers. Comme le souligne Benoît Genecand, conseil national (PLR/GE): «La sécurité d’approvisionnement a une valeur inestimable pour la population et l’économie. L’initiative met cette sécurité en danger de manière totalement irresponsable.» De plus, il faut du temps afin que l’infrastructure du réseau s’adapte à ces nouveaux défis technologiques. Sur ce point également, l’initiative des Verts provoquerait des situations chaotiques et des incertitudes, au lieu de garantir la stabilité du réseau.

Non à de l’électricité produite à partir de charbon et à la dépendance de l’étranger

L’hydraulique et le nucléaire produisent la quasi-totalité de l’électricité suisse. Du point de vue écologique, ce mixe énergétique maintient les émissions à un bas niveau et reste un pilier important de la politique climatique suisse. Avec l’arrêt immédiat et chaotique de trois centrales nucléaires dès 2017, le courant consommé en Suisse proviendrait en partie de centrales à charbon allemandes ou de centrales nucléaires françaises. Le conseiller aux Etats PBD Werner Luginbühl en est convaincu: «L’importation d’électricité produite à partir d’énergies fossiles est une alternative à courte vue et nous rend encore plus dépendants de l’étranger.»

L’initiative des Verts nuit à l’environnement et déplace la responsabilité de notre approvisionnement électrique vers l’étranger.

Non à des coûts qui se chiffrent en milliards

Aujourd’hui, les centrales nucléaires suisses peuvent être utilisées aussi longtemps qu’elles sont sûres. Imposer une limite de durée d’exploitation qui ne serait motivée que par une idéologie serait une décision totalement arbitraire, car l’âge d’une centrale ne dit rien de son état de fonctionnement et de sa sécurité. Les exploitants ont réalisé ces dernières années des investissements considérables dans la sécurité des centrales.

«Avec la limitation de la durée d’exploitation pour des motifs purement politiques, les exploitants pourraient réclamer des dommages-intérêts de plusieurs milliards et ces coûts devraient être pris en charge par les contribuables», rappelle le conseiller national UDC Albert Rösti: À cela s’ajoute les coûts massifs pour la construction et le développement anticipés de nouvelles centrales électriques ainsi que des coûts non ouverts pour le démantèlement des installations et la gestion des déchets. Ici encore, c’est le contribuable qui passerait de nouveau à la caisse.

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