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Une étincelle pour avancer
svsc – Yannick Iseli développe la société Novaccess, à Yverdon-les-Bains. Après la HEC, il hésitait pourtant à se lancer. Le Silicon Valley Startup Camp l’a aidé à se décider. Il ne regrette pas.
Alors qu’il achève son cursus des Hautes Études commerciales (HEC) de l’UniversitĂ© de Lausanne en 2013, Yannick Iseli est tentĂ© par une carrière dans l’innovation technologique. Pour son travail de Master, il a travaillĂ© dans une start-up d’Yverdon-les-Bains, Novaccess. Mais il ÂhĂ©site Ă franchir le pas. «Ses coÂfonÂdateurs m’ont proposĂ© de les rejoindre. J’étais très motivĂ©, mais je me posais beaucoup de questions. Je n’avais aucun recul, je ne savais pas si l’entrepreneuriat Ă©tait une voie Âraisonnable», se souvient le jeune Vaudois qui voit ses amis partir pour des postes et des entreprises prestigieuses. Au mĂŞme moment, il est ÂsĂ©lectionnĂ© pour participer Ă la Âpremière Ă©dition du Silicon Valley StartÂup Camp (SVSC). «C’est l’étincelle qui m’a permis d’avancer. J’ai rencontrĂ© plein de gens comme moi, avec les mĂŞmes envies et convictions. Je me suis rendu compte que l’entrepreneuriat Ă©tait une alternative viable et je me suis senti confortĂ© dans mon choix vers cette voie.» Au retour du voyage, il rejoint dĂ©finitivement Novaccess et accompagne le dĂ©veloppement de la jeune entreprise.
Des concepts incarnés et vécus
Dans les annĂ©es qui suivent, il a l’occasion d’éprouver plusieurs «apprentissages» abordĂ©s de manière thĂ©orique durant ses Ă©tudes et vus conÂcrètement en Californie. Le concept de minimum viable product, par exemple. «C’est le fait de proposer très rapidement un produit, quelque chose que Novaccess a fait, en proposant très vite une plateforme technologique pour l’Internet des objets appliquĂ©e au milieu industriel. En Suisse, on a tendance Ă vouloir penser parfaitement un produit en imaginant les besoins avant d’aller sur le marchĂ©. En Californie, j’ai dĂ©couvert comment faire autrement.»
Autre dimension explorée lors du SVSC, celle de pivot. «C’est le fait de changer radicalement de produit suite aux premiers retours du terrain avec de vrais clients. L’essentiel est de se lancer d’abord et de trouver son marché ensuite. Novaccess a démarré avec une plateforme générique pour la télégestion d’objets connectés dans le milieu industriel. Puis, nous avons utilisé ce qui était destiné à être notre produit comme notre cœur technologique pour le développement d’applications métiers. C’est ainsi que nous avons construit une solution de télégestion de l’éclairage public, NovaLight. Aujourd’hui, avec la même technologie, nous développons également un système de détection centralisé des incendies, un domaine dans lequel nous avons identifié une opportunité», explique l’entrepreneur.
Enfin, une rencontre en particulier lors du voyage avec la BCV a particulièrement marquĂ© Yannick Iseli en tant que jeune start-upper: celle d’un jeune entrepreneur ayant connu une croissance forte et rapide, qui a pris le temps d’expliquer aux participants comment il a vĂ©cu cette pĂ©riode. «Cela m’a Ă©tĂ© utile sur deux plans. D’abord pour comprendre exactement comment se passent diffĂ©rents rounds d’investissements, ce que j’ignorais jusque-lĂ . Et puis pour identifier les dangers de cette situation, notamment le fait d’être dans une bulle. Pour une jeune entreprise, les gros investissements peuvent 
faire perdre de vue l’essentiel. Avec Novaccess, nous avons toujours tentĂ© d’avoir une croissance la plus organique possible, de rester connectĂ©s aux besoins du marchĂ© et de nos clients.»
De Lausanne Ă DubaĂŻ
Effectivement, c’est à partir des besoins de ses clients que Novaccess se développe peu à peu depuis 2013. Après NovaLight, solution de contrôle des éclairages publics via un réseau Internet des objets basse fréquence, testée par la Ville de Lausanne, Novaccess poursuit son expansion. Sa technologie est utilisée à d’autres fins. Appliquée sur des radars pédagogiques, à Versoix, elle récolte des données sur le trafic automobile et permet de prévoir les zones de congestion.
Ă€ DubaĂŻ, connectĂ©e sur des panneaux Ă incendie, dans des domiciles, elle prĂ©vient les secours en cas de dĂ©clenchement d’un feu. Dans le domaine des villes et des bâtiments connectĂ©s, les applications sont multiples et ÂNovaccess les explore une Ă une avec succès. L’entreprise, qui a levĂ© des fonds auprès d’investisseurs de DubaĂŻ en 2016 pour un montant non communiquĂ©, compte aujourd’hui dix personnes. Cinq embauches devraient avoir lieu en 2018.(BCV)
n Candidatures ouvertes: lire p. 4
LIEN
www.bcv.ch/La-BCV/
Responsabilite-d-entreprise
Cet article est paru initialement 
dans le «Rapport responsabilité sociale d’entreprise 2016–2017», publié par BCV 
en mars 2018.
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