Publié le: 4 novembre 2016

Une sortie bousculée? C’est NON!

comité interpartis – Le peuple se prononce le 27 novembre sur l’initiative des Verts «Pour la sortie du nucléaire». Une large ­alliance est convaincue que l’initiative des Verts engendre chaos et met en danger l’approvisionnement suisse en électricité.

L’initiative «Pour la sortie du nucléaire des Verts exige une sortie chaotique et confuse du nucléaire dès l’an prochain. Elle met en péril la sécurité de l’approvisionnement en électricité sur le territoire suisse et conduit à l’importation massive d’électricité néfaste pour le climat, provenant de centrales à charbon et à gaz, ainsi que de courant nucléaire. Elle occasionnerait aussi des coûts qui se chiffreraient en milliards. C’est pourquoi un large comité interpartis se mobilise contre cette initiative irréfléchie sur la sortie précipitée du nucléaire. Contrairement aux allégations des initiants, pour qui une sortie.

Précipitée du nucléaire ne représente aucun problème, la large alliance constituée du PDC, de l’UDC, du PLR du PBD et de la Conférence des directeurs cantonaux de l’énergie, est au contraire convaincue que l’initiative des Verts engendre chaos et incertitude. Avec l’initiative, trois des cinq centrales nucléaires suisses devraient être stoppées en 2017. «L’initiative ‹sortir du nucléaire› est irréfléchie. Pour une sortie du nucléaire ordonnée et planifiable, la majorité du Conseil fédéral et du Parlement a adopté la Stratégie énergétique 2050», déclare le conseiller national PDC, Stefan Müller-Altermatt.

«Non à un affaiblissement de notre sécurité d’approvisionnement et à un réseau plus instable.»

Avec un arrêt précipité de trois centrales nucléaires l’année prochaine, 15% de production électrique manquerait en Suisse au cours d’hiver 2017. Cela correspond à la consommation de 1,6 millions de foyers. Benoît Genecand, conseil national PLR, souligne: «La sécurité d’appro­visionne­ment a une valeur inestimable pour la population et l’éco­nomie. L’initiative met cette sécurité en danger de manière totalement ­irresponsable.»

De plus, il faut du temps afin que l’infrastructure du réseau s’adapte à ces nouveaux défis technologiques. Ici aussi, l’initiative des Verts provoque des situations chaotiques et des incertitudes, au lieu de garantir la stabilité du réseau.

L’hydraulique et le nucléaire produisent la quasi-totalité de l’électricité suisse. Du point de vue écologique, ce mixe énergétique maintient les émissions à un bas niveau et reste un pilier important de la politique climatique suisse. Avec l’arrêt immédiat et chaotique de trois centrales nucléaires dès 2017, le courant consommé en Suisse proviendrait en partie de centrales à charbon allemandes ou de centrales nucléaires françaises. Le conseiller aux Etats PBD, Werner Luginbühl, en est convaincu: «L’importation d’électricité produite à partir d’énergies fossiles est une alternative à courte vue et nous rend encore plus dépendants de l’étranger.» L’initiative des Verts nuit à l’environnement et déplace la responsabilité de notre approvisionnement électrique vers l’étranger.

«Non à des coûts 
qui se chiffrent en milliards de francs.»

Aujourd’hui, les centrales nucléaires suisses peuvent être utilisées aussi longtemps qu’elles sont sûres. Imposer une limite de durée d’exploitation motivée uniquement par une idéologie est une décision totalement arbitraire, car l’âge d’une centrale ne dit rien de son état de fonctionnement et de sa sécurité. Les exploitants ont réalisé ces dernières années des investissements considérables dans la sécurité des centrales. Le conseiller national UDC, Albert Rösti, rappelle dès lors: «Avec la limitation de la durée d’exploitation pour des motifs purement politiques, les exploitants pourraient réclamer des dommages-intérêts de plusieurs milliards et ces coûts devraient être pris en charge par les contribuables.»

«Non à de l’électricité produite à partir 
de charbon et à la dépendance de l’étranger.»

À cela s’ajoutent les coûts massifs pour la construction et le développement anticipés de nouvelles centrales électriques ainsi que des coûts non ouverts pour le démantèlement des installations et la gestion des déchets.

Ici aussi, c’est le contribuable qui passerait à nouveau à la caisse.

usam

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