Publié le: 2 septembre 2016

Valorisés par les PME et les cantons

afp – L’introduction de la formation initiale sur deux ans avec attestation fédérale de formation professionnelle est une réussite. Trois quart des jeunes achèvent leur cursus avec succès fin 2014.

Sur mandat de l’Office fédéral de la statistique (OFS), l’Observatoire suisse de la formation professionnelle à l’Institut fédéral des hautes écoles en formation professionnelle (OBS IFFP) a analysé pour la première fois les résiliations de contrat d’apprentissage dans les apprentissages conduisant à une attestation.

Le résultat vient tout juste d’être publié et il est frappant: sur les 5409 personnes qui ont commencé en été 2012 une formation initiale de deux ans conduisant à une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP), près de trois quarts ont achevé leur formation avec succès à la fin de 2014. La plupart (70,4%) l’ont fait par la voie ordinaire et sans résiliation du contrat d’apprentissage (RCA). Près de la moitié de jeunes ayant résilié un contrat d’apprentissage ont recommencé une autre formation certifiante du degré secondaire II.

L’étude a également permis de mettre en évidence le fait que les différences entre les apprentis suisses et ceux de nationalité étrangère sont minimes. Celles selon le sexe sont plus importantes: 26,9% des apprentis de sexe masculin ont eu au moins une RCA, contre 21,6% des apprentis de sexe féminin. Cette différence est statistiquement significative, et elle demeure lorsque l’on tient compte de la répartition des apprentis de chaque sexe entre les professions. Il est essentiel de comprendre que la résiliation (RVA) n’équivaut pas à une rupture de l’apprentissage. «De nombreux jeunes concernés par une RCA recommencent une formation et l’achèvent avec succès», souligne Georges-Simon Ulrich, directeur de l’OFS.

«C’est bon pour l’économie!»

Pour Theo Ninck, président de la Conférence suisse des offices de la formation professionnelle (CSFP), les formations AFP sont valorisées par les cantons. «Les AFP font sens à cause de leur valeur intégrative dans le système suisse de la formation professionnelle», explique Josef Widmer, directeur suppléant au Secrétariat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Du point de vue de l’économie, la formation AFP est un modèle qui marche bien, relève pour sa part Hans-Ulrich Bigler. Le directeur de l’usam note toutefois que la deuxième année de l’apprentissage AFP ne remplace pas un apprentissage ordinaire. «Elle représente bien plus qu’une étape intermédiaire sur un chemin menant à un apprentissage de trois ou de quatre ans.» Pour ce conseiller national (PLR/ZH), on ne saurait faire l’économie des profils d’exigence, une démarche lancée l’an dernière avec la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP). Un instrument qui devrait lui aussi permettre de réduire le nombre de résiliations de contrats.

CR (adapt. Ogi)

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