Publié le: 4 mars 2022

«200 francs, ça suffit!»

INITIATIVE SSR – L’initiative a pour but de limiter la redevance pour la SSR à 200 francs, contre 335 francs aujour­d’hui. Les entreprises et les commerces ne doivent plus y être soumis. Les co-présidents du comité interpartis ont présenté l’initiative le 1er mars dernier à Berne.

La redevance SSR doit être limitée à 200 francs, les entreprises et les commerces doivent être totalement exonérés de la redevance. C’est ce que demande l’initiative SSR «200 francs, ça suffit!» Son comité interpartis a présenté ses arguments le 1er mars à Berne devant les médias. Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’Union suisse des arts et métiers (usam), a critiqué la double imposition des entreprises: «La redevance est en contradiction avec le principe de droit fiscal qui consiste à éviter les doubles impositions.

Même si l’entrepreneur devait utiliser les médias de la SSR pendant son travail, il aurait déjà payé la taxe en tant que personne privée». Actuellement, les entreprises et les commerces paient une redevance SSR qui se calcule sur la base de leur chiffre d’affaires.

Les redevances les plus chères au monde

«Ce n’est un secret pour personne: la redevance obligatoire des ménages privés et des entreprises en faveur de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), qui ne dépend pas des appareils, ne reflète plus depuis longtemps la réalité de la consommation des médias dans notre pays, estime pour sa part Thomas Matter, conseiller national (UDC/ZH). C’est pour remédier à cette situation que nous lançons notre initiative populaire.» Celle-ci va également dans le sens de la jeune génération, qui doit financer depuis des années une offre qu’elle ne consomme plus depuis longtemps. Pour l’UDC zurichois, «la redevance la plus élevée au monde, est un financement des jeunes générations au profit des classes d’âge plus anciennes.»

La diversité des médias est aujourd’hui plus grande que jamais avec la multitude d’offres sur Internet, selon Matthias Müller, président des Jeunes Radicaux Suisses. «Une desserte de base par l’État dans le domaine en ligne n’est donc pas nécessaire». Parmi les jeunes générations, nombreux sont ceux qui s’étonnent de la facture salée envoyée par Serafe. «Nous payons une offre que nous connaissons à peine et que nous utilisons très peu.»

Une offre Ă  Ă©laguer

L’initiative populaire veut permettre aux minorités linguistiques de continuer à bénéficier de programmes équivalents, comme ceux de la radio et de la télévision suisse alémanique SRF, grâce à une compensation financière. «Comme la concurrence joue mieux en Suisse alémanique qu’au Tessin par exemple, c’est surtout la SRF alémanique qui doit être massivement élaguée», juge Marco Chiesa, conseiller aux États (UDC/TI) et président de l’UDC Suisse.

«La SSR s’immisce dans des domaines qui ne font pas partie de sa concession, ajoute Gregor Rutz. conseiller national (UDC/ZH). «Ses activités vont au-delà du service public. Elle concurrence les offres privées existantes, produit des émissions de télévision qui ne font pas partie de son mandat et développe son offre en ligne.» C’est sur le domaine en ligne que la concurrence est majeure face aux médias privés. Uhl/usam

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