Markus Ritter, conseiller national (Le Centre/SG) est aussi président de l’Union suisse des paysans, soutient le projet d’élimination des goulets d’étranglement sur les routes nationales suisses. Certes, l’USP n’avait pas encore pris position sur ce projet au moment de l’impression de notre journal de campagne. Mais Ritter lui-même a voté en sa faveur au Parlement.
«Les problèmes de surcharge de trafic font partie du quotidien à de nombreux endroits sur nos routes nationales. Les heures d’embouteillage et d’immobilisation qui en découlent représentent une charge énorme pour nos entreprises et nos collaborateurs. Pourra-t-on respecter les délais? La sécurité est-elle assurée malgré les routes massivement surchargées? Cette énorme pression pèse sur nos chauffeurs, mais aussi sur le trafic privé. La nécessité d’agir est évidente.»
Les embouteillages permanents et la surcharge chronique des autoroutes posent donc aussi un problème pour les agriculteurs en tant que producteurs de denrées alimentaires. «Les agriculteurs se procurent de nombreux moyens de production qui sont livrés par les camions. Nous vendons également du lait, des produits végétaux et aussi des animaux qui sont collectés par camion. Nous avons tout intérêt à ce que ces transports fonctionnent, qu’ils soient effectués dans les temps et que les prix restent raisonnables. Les embouteillages quotidiens n’y contribuent pas.»
Terres cultivables peu touchées
«Pour l’agriculture, il est important que les projets de construction utilisent les précieuses terres avec parcimonie», rappelle Markus Ritter. «Nous avons clarifié avec l’Office fédéral des routes combien de terres agricoles sont nécessaires pour ces projets afin de minimiser la suppression de terres cultivables. C’est crucial pour les agriculteurs.» La population rurale – et notamment les agriculteurs – devrait donc tirer un grand bénéfice de la fluidité du trafic sur les routes nationales et de la réduction du trafic d’évitement dans les villes et les villages situés le long des autoroutes.