Publié le: 12 mai 2021

A la racine des problèmes

Compétences de base – Avec le programme «Simplement mieux! … au travail», la Confédération soutient la formation continue des employés. Une offre désormais encore mieux adaptée aux besoins des PME.

Comprendre les instructions de la nouvelle machine, lire et rédiger des rapports, calculer des remises ou utiliser l’ordinateur: pour les personnes qui ont des difficultés avec le langage, l’arithmétique ou les technologies numériques, les situations de travail quotidiennes peuvent devenir un défi.

Pour les aider à rester aptes à relever les défis actuels et futurs sur le lieu de travail, la Confédération, les cantons et les organisations pro­fessionnelles encouragent le programme «Simplement mieux! … au travail», la Confédération, les cantons et les organisations professionnelles encouragent conjointement les compétences de base. «L’axe de promotion s’adresse à tous les secteurs et à toutes les entreprises qui identifient des problèmes de compréhension des plans de mise en œuvre ou des instructions de travail écrites, de prise de commandes, de respect des instructions de dosage, etc.», explique Theres Kuratli, cheffe de projet, à propos de ce vaste programme. Les problèmes de qualité ou le manque d’efficacité sont souvent dus à un manque de compétences de base. Par exemple, des lacunes dans les domaines de la lecture, de l’écriture, de la langue locale, des mathématiques ou de l’utilisation des ordinateurs, des tablettes …

Des problèmes fondamentaux pas toujours évidents

La formation interne fait tout autant partie du programme que les cours sur mesure dispensés par des prestataires externes. «L’entreprise définit elle-même les problèmes que le cours doit aborder et le développe en collaboration avec un prestataire externe», explique la responsable. «De cette façon, beaucoup d’impact ciblé peut être atteint en peu de temps.»

Comme les cours pour très petits groupes avec un minimum de trois participants sont désormais possibles, l’offre est très bien adaptée aux besoins des PME. Dans les petites entreprises, ce sont souvent des personnes qui ont besoin d’un soutien ciblé dans un domaine particulier. «Les associations peuvent également soumettre des demandes si elles constatent que des PME locales sont touchées par des problèmes similaires», ajoute Theres Kuratli. De cette manière, l’association professionnelle et le prestataire de formation peuvent proposer ensemble une formation continue sur mesure. La cheffe de projet nous réserve également une anecdote intéressante: «Divers prestataires de cours et entreprises nous ont rapporté des problèmes liés à l’informatique.» De nombreux employés – y compris ceux qui travaillent sur l’ordinateur toute la journée – utilisent leur ordinateur comme une «machine à écrire». «Avec pour résultat qu’ils sont dépassés lorsqu’ils passent à des logiciels plus récents, car ils ne s’y retrouvent plus.» Cet exemple montre combien il est important d’analyser d’abord la situation afin de pouvoir s’attaquer aux véritables raisons de l’inefficacité et des pertes de qualité.

Formation continue: cela compte comme du temps de travail

Les cours durent entre 20 et 40 leçons. «La participation au cours compte comme du temps de travail», souligne Theres Kuratli. Pour des raisons d’organisation, le cours peut également avoir lieu en dehors des heures normales de fonctionnement, explique le chef de projet. «L’essentiel est que le temps correspondant soit crédité ou payé.» Il faut du temps aux entreprises pour planifier les cours de formation en fonction des horaires de travail des employés, et il n’est pas toujours facile de les motiver à participer à la formation, reconnaît-elle. «Mais une fois ces obstacles surmontés, les retours des entreprises et des employés sont très positifs», se réjouit-elle.

Les entreprises et les associations professionnelles peuvent demander un soutien financier auprès de l’ASRE ou du canton où elles sont implantées. Le soutien est fourni sous la forme d’un montant forfaitaire de 15 francs par leçon et par employé participant. Une contri­bution forfaitaire de 3000 francs au maximum peut également être demandée pour le développement d’une nouvelle mesure, quelle que soit sa durée. uhl

www.simplement-mieux.ch/betriebe.cfm

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