L’usam s’oppose avec véhémence à la hausse des cotisations salariales
Boudu bien sauvé des eaux
estivales – Les randonneurs cet été ont trouvé refuge sur les sentiers épargnés par la montée de l’élément liquide. Il a fallu parfois composer et emprunter d’autres itinéraires – sans aucune garantie de rester au sec. Mais c’est aussi le sel de la vie, ces imprévus, ces chemins détournants, ces traverses sauvages.
À force de se rendre au port pour regarder où on en est, on finit par se lasser de voir les eaux remonter peut-être, peut-être pas, un centimètre par heure, vers le haut, puis vers le bas. La montagne étant elle-même gorgée à souhait par les liquidités estivales, il n’était pas souhaitable, de l’avis éclairé de nos spécialistes, de se rendre sur nos sommets et de risquer sa vie entre deux coulées de boue.
Dans les rĂ©gions lacustres, les gouvernements cantonaux concernĂ©s ont proscrit la navigation en invoquant un argument fatal: «Comme les autres ont pris cette dĂ©cision, on Ă©tait bien obligĂ© de suivre. Promis on fera mieux la prochaine fois.» Je ne cite personne, mĂŞme si ce n’est pas l’envie qui manque. L’interÂdiction par mesure de prĂ©caution semble dont ĂŞtre devenue – après la pandĂ©mie – une manière de s’affirmer pour les cantons soucieux de ripoliner leur bilan politique.
Pour sublimer les frustrations de vacances passées à quai, de nombreux «plaisanciers» comme moi ont chaussé leurs grolles pour aller marcher sur le plateau.
Un lac de boue en pleine forĂŞt
Le plateau, c’est un refuge bien helvétique. En semaine et aux heures creuses, il paraît même désertique. Il est possible de s’enfiler des kilomètres en ligne droite entre des champs de betterave, de maïs, de pommes-de-terre. «Il faut suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant», aurait lancé un André Gide marcheur de l’impossible, transpirant en plein cagnard et coiffé de son chapeau d’explorateur. Une expression qui prend tout son sens cet été. Il faut monter tout en restant à plat!
Se lancer au hasard en Ă©vitant les rives envahies par l’élĂ©ment liquide ne garantit pas au promeneur de rester au sec. Ce dernier s’expose Ă©galement aux nappes phrĂ©atiques qui se sont rappelĂ©es sournoisement Ă nos mĂ©moires gĂ©ologiques nauÂfragĂ©es. «Ah oui, tiens! Cela doit ĂŞtre une nappe phrĂ©atique», lorsque surgit un lac de boue dans une innocente forĂŞt qui jusqu’ici prĂ©sentait tous les signes d’une bonne sĂ©cheresse. Un incident qui, en se rĂ©pĂ©tant souligne Ă quel point des zones innocentes peuvent se remplir d’eau. En catimini.
«Sauver ce qui peut l’être»
Contre ces imprévus qui ne vont pas disparaître du jour au lendemain, deux outils sont indispensables dans votre besace. D’abord garder le sourire et se dire que, au fond la boue c’est sain: on l’utilise depuis des millénaires pour soigner des entorses et des tas d’autres choses. Ensuite, une paire de tongue ou de nu-pieds, c’est une question de goût, fera bien l’affaire. Au moment de franchir le canal de la Broye, entre les lacs de Morat et de Neuchâtel, croisé une jeune fille à bicyclette, tout de blanc vêtue, rouge de rage. Face à elle, les pieds dans la boue, sa mère tentait de garder sa dignité et de convaincre sa progéniture de «passer sur l’autre rive». Choisir les rives du lac de Neuchâtel entre Estavayer-le-Lac et Cudrefin, c’est s’engager dans la Grande Cariçaie sur un sentier bardé d’interdictions et qui, de manière inattendue, est redevenu très sec. L’absence d’eau se fait voir après une semaine de bise. Témoin, cette paysanne qui binait quelques rangs de betteraves, tentant, comme elle me l’a expliqué, «de sauver ce qui pouvait l’être». Quel courage, il faisait plus de 40°C dans ce champs.
Libellule à l’agonie
La marche dans des endroits inattendus est une source permanente d’étonnement. «Spotté» un chevreuil qui croquait des poires vertes dans un verger, moi-même bien plus impressionné que lui! Plus tard, trois campagnols bondissaient des champs dans les fourrés. Et plus tard, des champs de framboisiers à perte de vue. Où? C’est top secret!
Et pour ceux qui aiment les histoires d’animaux: rencontré sur un chemin agricole une libellule qui, couchée sur le dos, présentait tous les signes de l’agonie, ouvrant et fermant sa bouche. Au lieu de lui donner l’extrême onction – n’étant pas qualifié – je l’ai rafraîchie. Revenue à elle, elle a bu à longs traits et puis s’est envolée en chantant à tue-tête comme France Gall: «C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup!» Bzzz!
François Othenin-Girard
Communiqués de presse
L’usam salue la démarche du Conseil fédéral quant au mandat de négociation avec l’UE
L’usam regrette le «oui» à la 13e rente AVS et le «non» à l’augmentation de l’âge de la retraite
L’usam considère l’approche par paquet comme voie possible
L’usam adopte ses mots d’ordre en vue de la votation du 9 juin 2024
Les feux d’artifice sont synonymes de joie de vivre: l’usam salue le NON du Conseil fédéral à l’initiative contre les feux d’artifice