Publié le: 15 septembre 2017

Bricolage des partis du centre gauche

PRÉVOYANCE VIEILLESSE 2020 – Les partis du centre gauche ont commandé un opulent menu à trois plats. Eux-mêmes ne veulent cependant payer que le premier. Et laissent le reste de l’addition aux générations futures qui, sans avoir été consultées, seront mises à contribution.

En concoctant au Parlement le projet de réforme de l’AVS qui nous est soumis aujourd’hui, les partis du centre gauche ont commandé un menu à trois plats. Mais ils ne veulent payer que le premier, préférant laisser le reste de l’addition aux jeunes. C’est du bricolage.

L’AVS fait face à d’énormes défis. Alors que l’espérance de vie ne cesse d’aug­menter, les baby-boomers arrivent progressivement à l’âge de la retraite. Ce qui explique que l’AVS soit déficitaire de-puis trois ans. L’assainissement de la prévoyance vieillesse est donc incontournable et l’objectif très clair : il faut une réforme qui garantisse durablement la sécurité financière de l’assurance.

Or, la réforme qui nous est proposée aggrave la situation. Elle n’assainit pas l’AVS, mais en étend les prestations. Cela est irresponsable. Selon les projections de l’Office fédéral des assurances sociales du 17 mars 2017, l’extension de l’AVS prévue par la réforme engendrera des coûts supplémentaires de 3,2 milliards de francs par année d’ici à 2045. La hausse de 0,3% des cotisations salariales desti-née à financer cette extension et qui devrait générer 1,4 milliard de francs de recettes supplémentaires couvrirait l’excédent de dépenses jusqu’en 2030 uniquement. Les déficits se chiffreraient ensuite en milliards de francs.

Pour prendre une image, disons que les partis du centre gauche ont commandé un opulent menu à trois plats. Eux-mêmes ne veulent cependant payer que le premier. Et laissent le reste de l’addition aux générations futures qui, sans avoir été consul­tées, seront mises à contribution.

Le projet ne comble pas le déficit structurel. Les personnes qui pâtiront le plus de cette politique irresponsable seront les jeunes, nos enfants et petits-enfants – aux­quels nous transmettrons une montagne de dettes.

Merci de voter NON le 24 septembre prochain à la réforme injuste de la prévoyance vieillesse 2020.

Benoît Genecand, conseiller national PLR GE

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