L’usam s’oppose avec véhémence à la hausse des cotisations salariales
C’est du marketing, pas de l’info !
marketing à outrance – Dans les salons des métiers, la montée en force de SwissSkills Marketing & Events, une association contrôlée par UBS et Ringier, dérange les unions cantonales.
Depuis que l’équipe nationale suisse a remporté la deuxième place aux championnats du monde des métiers à Abou Dabi, la formation professionnel est sur toutes les lèvres. Tout comme la fondation SwissSkills et ses nouveaux partenaires «aux reins solides», UBS et Ringier.
Les salons des mĂ©tiers ont du succès. Christine Davatz, directrice adjointe et responsable de la formation Ă l’Association suisse du commerce, s’en rĂ©jouit: «Depuis des annĂ©es, des salons professionnels ont lieu dans toutes les rĂ©gions. Ces manifestations importantes pour les Ă©lèves, les parents et les enseignants, sont souvent organisĂ©es avec le soutien des associations cantonales.» Jusqu’à une date rĂ©cente, la Fondation SwissSkills n’était en gĂ©nĂ©ral pas prĂ©sente Ă de tels Ă©vĂ©nements. HĂ©las! Depuis que le gĂ©ant financier UBS a rejoint SwissSkills en tant que «Presenting Partner», le vent a tournĂ©. Dans le cas d’un Ă©vĂ©nement de taille internationale, comme les WorldÂSkills, les nouveaux et puissants «partenaires» financiers de la formation professionnelle ne veulent pas se cantonner aux championnats professionnels Ă l’international, mais aussi «promouvoir» la formation professionnelle et l’excellence (de leur propre image?) en gĂ©nĂ©ral.
Le marketing seul ne suffit pas
Or la promotion de la formation professionnelle ne doit pas ĂŞtre une opĂ©ration de pur marketing. Le directeur de l’usam, Hans-Ulrich Bigler, met le doigt lĂ oĂą ça fait mal: «SwissSkills Marketing & Events et UBS doivent rapidement prendre conscience de leurs responsabilitĂ©s. Le conseiller national (PLR/ZH) critique «la dimension publicitaire surdimensionnĂ©e d’UBS-SwissÂSkills et les moyens dont dispose une banque – jadis sauvĂ©e par l’Etat – pour tenter aujourd’hui de «sĂ©duire les enfants» lors les salons des mĂ©tiers cantonaux et rĂ©gionaux. Tambour battant, et via un test d’orientation, SwissSkills et UBS se sont mis en tĂŞte de vendre le thème de la formation professionnelle. Et dans la foulĂ©e, de conquĂ©rir ce marchĂ©. Ce n’est pas acceptable.
De violentes critiques
Pour Peter Fröhlich, à la tête de l’Union cantonale argovienne, passer un tel test n’est certes pas une mauvaise idée à l’heure du choix d’un métier. «Cependant, rappelle-t-il, les centres cantonaux d’orientation professionnelle disposent déjà d’une offre abondante en la matière. Et surtout, tout cela n’a aucun rapport avec les championnats professionnels organisés par SwissSkills.»
Jürg Michel, directeur de l’Union cantonale des Grisons, estime pour sa part que «les visiteurs ont l’impression que le stand de UBS n’est là que pour leur faire de la publicité.» Thomas Hess, de l’Union cantonale zurichoise est aussi responsable du salon des métiers de Zurich. Il exige quant à lui une délimitation thématique plus claire: «SwissSkills est synonyme de championnats professionnels et devrait se concentrer sur la compétition, au lieu de participer aux salons des métiers.»
On arrĂŞte le bling-bling!
«La visibilité de la formation professionnelle et de l’efficacité de notre système de formation professionnelle duale est nécessaire et importante», admet Christine Davatz, experte en formation professionnelle de l’usam. Trop souvent, les jeunes et les parents n’en savent pas assez sur les excellentes possibilités de carrière offertes par l’apprentissage et la formation professionnelle supérieure. «Toutefois, conclut-elle, les stands tapageurs sponsorisés par UBS n’ont pas leur place en ces lieux.»
En/CR
«pas nécessaire»
UBS a refusé 
le dialogue !
S’il y a des problèmes, asseyez-
vous ensemble et cherchez une 
solution! Cette bonne vertu suisse semble ĂŞtre oubliĂ©e chez UBS. A la demande de l’usam qui souhaitait un Ă©claircissement sur ce stand «bling-bling», prĂ©sentĂ© lors des salons des mĂ©tiers, les reprĂ©sentants de UBS se sont contentĂ©s d’envoyer un «niet» sec et sonnant: «Nous ne voyons pas la nĂ©cessitĂ© d’une rencontre avec les reprĂ©sentants de l’usam», a rĂ©pondu la grande banque. Ce n’est pas la bonne manière de procĂ©der dans ce pays. Apparemment, UBS a Ă©galeÂment oubliĂ© Ă qui elle doit son sauveÂtage, il n’ y a somme toute pas si longtemps de cela. Et avec les impĂ´ts payĂ©s par les PME et l’artisanat.En
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