Journal des arts et métiers: swissstaffing fête cette année 
son 50e anniversaire. Comment l’industrie du travail temporaire s’est-elle développée au cours des dernières années?

Georg Staub: Au cours des 50 dernières années, le travail intérimaire a acquis une place indispensable dans le monde du travail. L’attention constante accordée à ses deux types de clients, les personnes à la 
recherche d’un emploi et les entreprises qui ont besoin d’employés rapidement disponibles, est un modèle de réussite. C’est devenu possible parce que le besoin pouvait être couvert avec une grande satisfaction des personnes impliquées.

Que signifie le travail temporaire pour les PME?

Myra Fischer-Rosinger: La gestion des ressources humaines ne fait pas partie du cœur de métier de l’entreprise. Sauf à l’agence pour l’emploi. C’est pourquoi les prestataires de services de personnel avec leurs 
diverses prestations (travail temporaire, emploi permanent, administration des salaires, conseil en ressources humaines) apportent en particulier un soutien optimal aux PME afin qu’elles puissent se concentrer sur leur cœur de métier.

Dans quelles industries le travail temporaire est-il principalement effectué?

Myra Fischer-Rosinger: La forte croissance du travail intérimaire est l’expression du besoin croissant de flexibilité des entreprises et des 
employés dans presque tous les secteurs. Il y a des travailleurs temporaires dans la construction, l’industrie, les transports, les soins de santé, la gastronomie, les technologies de l’information, l’administration, etc. Toutefois, la proportion de travailleurs temporaires varie d’un peu moins de 1% à plus de 10% selon les secteurs.

Les formes de travail flexibles deviennent également de plus en plus importantes en Suisse. Dans ce contexte, quel est le rôle du travail temporaire?

Georg Staub: Le travail temporaire en tant que terme dans ce contexte n’est qu’un espace réservé aux formes non traditionnelles d’emploi dans le monde du travail. L’industrie a appris depuis longtemps qu’elle doit s’adapter. De la couverture de pointe traditionnelle en production à la gestion d’Ich-AG, de la plate-forme de travail à l’assurance d’une vieillesse digne, il offre maintenant des modèles durables qui garantit la stabilité et la flexibilité.

La gauche prétend que la flexibilité du marché du travail exerce une pression sur la sécurité sociale des salariés. Partagez-vous cette peur?

Georg Staub: Cela nous concerne tous en tant que société, indépendamment de nos attitudes politiques, de la façon dont nous faisons face au changement du statut du travail dans la vie humaine. La pyramide des besoins reste constante. Votre couverture est politiquement centrale. La peur et les utopies rétrospectives ne sont pas des conseillers.

Quel est actuellement le plus grand défi pour les prestataires 
de services de personnel suisses?

Myra Fischer-Rosinger: L’économie de plateforme remet en question le modèle d’affaires traditionnel des prestataires de services de personnel. Il est passionnant de voir comment plusieurs fournisseurs de services de personnel modernisent leur entreprise et créent de nouveaux 
acteurs sur le marché. La question sera de savoir quelle combinaison d’hommes et de machines sera utilisée pour recruter à l’avenir.

Quelle est l’influence de la numérisation sur l’industrie du travail temporaire?

Georg Staub: Comme je l’ai dit, deux besoins sont au cœur de l’industrie. Ceux qui veulent s’impliquer dans un procès pour de l’argent. Cela se produit de manière optimale si l’éventail de connaissances et de compétences répond aux besoins des entreprises pour concevoir leurs processus de manière à optimiser les bénéfices. L’analphabétisme numérique ne mérite qu’un «no go!».

Entretien: Corinne Remund

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