Publié le: 4 septembre 2020

Crucial, en dépit de la crise

«SWISSSKILLS CHAMPIONSHIPS 2020» – Une vitrine indispensable pour la formation professionnelle suisse. 700 professionnels y démontreront leurs compétences cet automne. Le secteur des MEM est de la partie.

Les championnats suisses ne pourront pas avoir lieu à Berne comme prévu. La parade: un programme de remplacement réduit et décentralisé. 700 jeunes professionnels et 60 métiers y participeront cet automne.

Avec un tiers d’inscriptions en plus et, sur la ligne de départ, 24 candidats de Swissmechanic. Pour cette association, il fallait malgré la crise offrir aux jeunes talents une vitrine afin qu’ils puissent démontrer leur passion et leur excellence. Un pari fou? «C’était en tout cas une réorga­nisation complète, commente Jürg Marti, directeur de Swissmechanic. Nous avons dû annuler les sponsors des machines originales et trouver un nouveau lieu. Nous disposons mainte­nant d’une infrastructure complètement différente de celle prévue au départ.»

Les championnats suisses dans les trois disciplines polymécaniques (tournage CNC, fraisage CNC et automatisation) se dérouleront au centre de formation de la section Swissmechanic (Bern/Bienne) à Münchenbuchsee (BE), dans le respect de règles de protection. Les jeunes seront au rendez-vous, indique-t-il: «Nous pouvons enregistrer environ un tiers d’enregistrements de plus que les années précédentes!»

Tamara Schöpfer démontre également ses compétences professionnelles dans la discipline du fraisage CNC. La jeune femme de 21 ans a terminé son apprentissage de polymécanicien EFZ chez B. Braun Medical AG à Escholzmatt (LU), où elle a acquis sa première expérience professionnelle. Le compte à rebours est lancé et les concours commencent le 28 septembre.

«Les préparatifs sont complexes et chronophages. J’ai dû passer des examens tout en travaillant. Comme le temps est limité, je reste souvent tard le soir ou je m’entraîne le week-end.» Généreux comme à son habitude, son employeur a mis à disposition son infrastructure et le temps pour s’y préparer.

Le plus grand défi pour la jeune femme est la nouvelle infrastructure. «En raison de la crise sanitaire, je dois me familiariser avec une nouvelle machine sur place en quatre jours», explique-t-elle. La part de la routine sera moins importante, il faudra plus s’appuyer sur le savoir-faire et la flexibilité. Qui sait – peut-être cela suffira-t-il afin d’obtenir un ticket pour les championnats du monde 2021 qui se dérouleront à Shanghai, même si le conditionnel reste de mise. CR/JAM

swissskills

Le point de vue de l’usam

Pour l’usam, c’est la formation professionnelle qui compte. Lors de cet événement, l’accent est mis sur la préparation au choix de carrière et sur l’orientation professionnelle.

Ce qui doit surtout être encouragé, c’est tout ce qui conduit les individus à concrétiser le choix d’un métier. Les salons professionnels régionaux devraient donc être davantage soutenus. Cet événement est somme toute un instrument de promotion et de marketing des talents. Cela permet d’organiser des championnats professionnels et en parallèle de sélectionner des candidats pour participer aux championnats internationaux: une vitrine pour la Suisse.

D’autre part, cet événement constitue une autre vitrine, idéale celle-ci pour les meilleurs jeunes dans tous les métiers professions. Toutefois, le rythme de la mise en œuvre doit être adapté aux besoins des associations professionnelles. Une évaluation après 2022 et 2024 devrait permettre de montrer si le cycle de deux ans ou de quatre ans est le plus opportun. A suivre.(Sc)

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