Publié le: 22 septembre 2017

Dernière chance : votez maintenant 2 x NON à la pseudo-réforme injuste de l’AVS !

PRÉVOYANCE VIEILLESSE – L’adoption du projet de prévoyance vieillesse 2020 ne ferait qu’imposer la nécessité d’une nouvelle réforme sans apporter du tout de solutions. Un double NON convaincu le 24 septembre prochain est essentiel et constituera la base d’une vraie réforme.

La votation a lieu ce dimanche. Profitez des derniers jours pour empêcher l’adoption de la pseudo-réforme injuste de l’AVS. Les principales raisons de voter NON à ce projet sont, une fois en-core, résumées ci-dessous.

La pseudo-réforme injuste de l’AVS doit impérativement être rejetée, car elle :

  • trahit les jeunes : l’extension de l’AVS selon le principe de l’arrosoir a un coĂ»t considĂ©rable. Le financement additionnel nĂ©cessaire fait mal au porte-monnaie, mais n’est pas d’une grande aide compte tenu des milliards de francs supplĂ©mentaires dĂ©pensĂ©s. L’AVS replongera dans les chiffres rouges en 2027 dĂ©jĂ . Et les jeunes devraient alors payer la facture des mauvaises dĂ©cisions prises par nos actuels politiciens.
  • pĂ©nalise les personnes d’ores et dĂ©jĂ  Ă  la retraite : l’augmentation des rentes AVS est uniquement destinĂ©e aux nouveaux retraitĂ©s. Les personnes d’ores et dĂ©jĂ  Ă  la retraite doivent donc se con-tenter d’une rente de deuxième classe. Elles paient plus d’impĂ´t, mais ne reçoivent rien en retour. C’est injuste.
  • nĂ©cessite des mesures de financement additionnel douloureuses : la pseudo-rĂ©forme de l’AVS coĂ»te plus de cinq milliards de francs par annĂ©e. Les biens de consommation renchĂ©rissent et les cotisations salariales augmentent de manière substantielle. Bien qu’elle entraĂ®ne une perte de bien-ĂŞtre, la rĂ©forme n’assainit pas durablement l’AVS. Dans dix ans au plus tard, il faudrait Ă  nouveau combler des milliards de francs de dĂ©ficits.
  • est antisociale : les bĂ©nĂ©ficiaires de la rĂ©forme ne sont pas ceux qui devraient l’être. Cette rĂ©-forme distribue du pauvre au riche. Elle octroie 226 francs par mois supplĂ©mentaires aux riches couples de nouveaux retraitĂ©s, alors mĂŞme qu’ils n’ont aucun besoin de cet argent. De leur cĂ´tĂ©, les nouveaux couples de retraitĂ©s modestes doivent se contenter de 140 francs supplĂ©mentaires par mois. Et elle prend mĂŞme de l’argent aux plus pauvres – bĂ©nĂ©ficiaires de prestations com-plĂ©mentaires : chaque franc de rente AVS supplĂ©mentaire est en effet dĂ©duit des prestations complĂ©mentaires ; mais les impĂ´ts sur le revenu et la consommation augmentent, certains avan-tages peuvent disparaĂ®tre. Les bas salaires sont aussi les plus lourdement frappĂ©s par les dĂ©duc-tions salariales. Les cotisations aux caisses de pensions augmentent beaucoup plus fortement chez les actifs Ă  bas revenus que chez les personnes Ă  revenus Ă©levĂ©s.
  • nĂ©cessite des mesures d’économies douloureuses : la rĂ©forme oblige la ConfĂ©dĂ©ration Ă  injecter 700 millions de francs supplĂ©mentaires par an dans l’AVS. Cet argent, elle ne l’a pas. De nou-veaux programmes d’économies ne devraient donc pas manquer de s’imposer. Et une fois de plus, la formation devrait en faire Ă©galement les frais et les jeunes se retrouver Ă  nouveau per-dants.
  • crĂ©e une AVS Ă  deux vitesses : durant septante ans, le principe appliquĂ© dans l’AVS voulait qu’à cotisations Ă©gales correspondent des prestations Ă©gales. La rĂ©forme divise l’AVS en deux par-ties, avec des retraitĂ©s et des rentes de deuxième classe. Il est inquiĂ©tant Ă©galement que le 2e pi-lier, qui repose sur la responsabilitĂ© individuelle, se retrouve affaibli au profit du système de re-distribution que constitue l’AVS.
  • mĂ©prise la volontĂ© populaire : Ă  la fin de l’étĂ© 2016, voilĂ  donc Ă  peine une annĂ©e, le peuple et les cantons se sont très clairement prononcĂ©s contre l’initiative des syndicats « AVSplus ». Ce projet est aujourd’hui Ă  nouveau soumis au vote, certes sous une forme modifiĂ©e mais avec la mĂŞme revendication. Il s’agit lĂ  d’un entĂŞtement et d’un style politique dĂ©placĂ©s.
  • engendre un monstre bureaucratique : la prĂ©voyance vieillesse est aujourd’hui dĂ©jĂ  un sujet com-pliquĂ©, que la plupart d’entre nous ne comprend qu’avec difficultĂ©s. La rĂ©forme de l’AVS ne fait que complexifier les choses – ce qui aurait notamment pour consĂ©quence d’accroĂ®tre encore les charges administratives. Nous en pâtirions tous. Chaque franc supplĂ©mentaire englouti dans les charges administratives est un franc qui ne peut plus ĂŞtre investi dans les prestations.

L’adoption du projet de prévoyance vieillesse 2020 ne ferait qu’imposer la nécessité d’une nouvelle réforme sans apporter du tout de solutions. Un double NON convaincu le 24 septembre prochain est essentiel et constituera la base d’une vraie réforme. C’est la seule manière de s’engager vers une réforme durable de notre prévoyance vieillesse.

Jean-François Rime, conseiller national UDC/FR, président Union suisse des arts et métiers usam

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