Publié le: 6 juin 2014

Définitivement anti-smics

Non au salaire minimum – Après un non à l’initiative 1:12 et un score de 76,3 % contre le ­salaire minimum, les Suisses ne veulent vraiment pas que l’Etat se pique de politique salariale.

L’histoire se répète. En écho au rejet massif de l’initiative 1:12 en novembre dernier, le peuple suisse a voté donc rejeté, en un peu moins de deux mois et de manière distincte, l’initiative sur le smic suisse. Une proportion de 76,3% des votants s’est exprimée contre un contrôle par l’Etat de la politique salariale et en même temps contre les menaces qui empoisonnaient la paix du travail. Le score est net, point barre !

Plus que cela, ce vote doit aussi être interprété comme un plaidoyer du peuple suisse en faveur d’un marché du travail libéralisé, et un soutien à la capacité concurrentielle de la place économique suisse. Un tissu d’entreprises saines et innovatives, quelles que soient leur taille, c’est la base même de la réussite du modèle suisse. « Le net rejet de cette initiative est ‹ une magnifique victoire › », s’est réjoui le directeur de l’usam, Hans-Ulrich Bigler. Pour Jean-François Rime, président de l’USAM et conseiller national (UDC/FR), c’est la preuve que « les Suisses restent favorables au partenariat social ». Même à droite, l’ampleur du non surprend. Isabelle Moret, conseillère nationale et vice-présidente du PLR, interprète ce vote comme un soutien au « modèle qui fait la force et le succès de la Suisse », alors qu’il avait subi un important revers avec le vote du 9 février dernier. « Un droit au travail libéral et le partenariat social en sortent plébiscités. » Les citoyens ont tiré les conséquences du 9 février et « ne veulent plus de nouvelles expérimentations », a réagi Christophe Darbellay, le président du PDC. « Cette initiative était surtout néfaste pour ceux qu’elle entendait protéger. » Même réaction chez GastroSuisse, une branche aussi très dépendante d’un bas coût du travail : « C’est un signe fort de raison que le peuple adresse à l’Union syndicale suisse », indique Klaus Künzli.

La suite ? « Si nous sommes parvenus à exposer clairement aux citoyens les conséquences néfastes qu’aurait entraînées l’initiative, c’est bien grâce au plein engagement des membres du ‹ club des 1000 ›, hommes et femmes chefs d’entreprise, et aux nombreuses personnalités qui, dans les différentes branches et les cantons, se sont investies sans relâche contre ce projet », écrivent Jean-François Rime et Hans-Ulrich Bigler aux membres de ce groupe. « Nous tenons donc aujourd’hui à vous adresser nos plus vifs remerciements pour le soutien et l’engagement dont vous avez fait preuve tout au long de la campagne de vote. »

Cette campagne a montré à leurs yeux que les PME savent mobiliser les citoyens et qu’elles sont en mesure de gagner des votations en présentant des exemples concrets, illustrés par des personnes bénéficiant d’une solide crédibilité auprès de la population. « Les attaques frontales contre les PME et le système qui fait le succès de la Suisse ne vont, hélas, pas s’arrêter là : abolition des forfaits fiscaux, introduction d’un nouvel impôt fédéral sur les successions ou initiative pour un revenu de base inconditionnel, tels sont d’ores et déjà les objets de nos prochains combats. Là aussi, nous devrons pouvoir compter sur votre précieux appui et indispensable collaboration ! Aidez-nous à renforcer le club davantage encore en favorisant le recrutement de nouveaux membres (affiliation gratuite, inscriptions sur le site de l’usam).

jam

Non au gripen

« La sécurité, même
sans le Gripen »

Le peuple suisse ayant décidé de rejeter la loi sur le fonds Gripen, il n’est plus possible d’acheter l’avion. Cette décision occasionnera à la Suisse de grandes difficultés pour assurer la sécurité du pays. Tandis qu’au sol divers organes de sécurité sont prêts à intervenir, les Forces aériennes sont seules à assumer les missions quotidiennes de police aérienne ainsi que la défense aérienne du territoire en cas de crise. L’usam demande qu’une conception soit rapidement élaborée afin d’assurer malgré ce vote la sécurité de la Suisse et de sa place économique. usam

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