Les quelque 230 profils d’exigences des formations de base des CFC et des AFP, qui peuvent également être comparés entre eux, sont importants pour les entreprises.

Dans ce cas, les profils d’exigences servent de base à l’entretien d’embauche. Si un poste d’apprenti ou même un apprentissage à l’essai est envisagé, les profils d’exigences peuvent être utilisés pour montrer quelles compétences scolaires sont particulièrement importantes dans la profession en question et quelles compétences sont particulièrement exigeantes.

«Les profils d’exigences ne sont pas un outil de sélection, mais plutôt une aide à l’orientation dans le processus de sélection de carrière, dans le but de s’assurer que les futurs apprenants ont des attentes réalistes quant aux exigences auxquelles ils devront répondre plus tard dans le cadre de la formation, explique Philine Lehner, assistante de projet au Bureau des affaires éducatives à Thalwil (ZH). Les candidats doivent également être en mesure d’expliquer dans quelle mesure ils pensent pouvoir fournir les services requis et où ils ont un potentiel d’amélioration spécifique pour une formation réussie.» Pourquoi? «Cela permet également de prévenir les abandons précoces dus à des résultats scolaires insuffisants, complète-t-elle. De la même manière, le responsable des ressources humaines apprend quel niveau de formation ou quelle spécialisation correspond le mieux aux capacités des jeunes, à condition qu’un choix puisse être fait dans l’entreprise concernée.»

Du coup, on peut savoir si le jeune est prêt à accepter le travail qui doit être effectué dans la profession en question. «Cependant, il est également concevable que les profils puissent servir de base pour déterminer sa position pendant la formation, précise Philine Lehner. Les profils d’exigences et l’évaluation ou les performances actuelles peuvent à nouveau servir de base à l’entretien.»

Exigences physiques

Depuis l’année dernière, les profils d’exigences ont été à nouveau révisés dans le cadre d’un projet sur le genre en collaboration avec l’usam. Les descriptions des professions sont formulées de manière à tenir compte des différences entre les sexes et sont de plus en plus souvent complétées par des exigences supplémentaires. «Cela implique des exigences physiques telles que la motricité, mais aussi des compétences dites ‹douces› comme la résilience émotionnelle, la capacité à travailler en équipe, etc.», explique cette spécialiste. Cela permet aux entreprises, ainsi qu’aux associations professionnelles qui offrent des qualifications professionnelles connexes, de comparer encore plus efficacement les exigences entre ces professions. Et de conclure: «Ils peuvent ainsi évaluer encore mieux quelles qualifications nécessitent quelles exigences scolaires.» Corinne Remund

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