Publié le: 11 août 2022

Ensemble pour les réformes et contre les initiatives extrêmes

VOTATIONS - OUI à la réforme AVS 21, OUI au financement additionnel de l’AVS, OUI à la réforme de l’impôt anticipé et NON à l’initiative sur l’élevage intensif: tels sont les mots d’ordre des quatre associations faîtières de l’économie suisse pour la votation du 25 septembre.

«Nous sommes tous des acteurs économiques. Et ce message doit être entendu par la population, notamment dans la perspective des élections de l’année prochaine.» C’est ce qu’a déclaré Fabio Regazzi, président de l’Union suisse des arts et métiers (usam), jeudi devant les médias à Berne, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe des quatre organisations faîtières de l’économie suisse: l’usam, economiesuisse, l’Union patronale suisse (UPS) et l’Union suisse des paysans (USP).

Le concept de politique réglementaire est de plus en plus menacé dans la politique suisse par l’agenda politique de la gauche et des verts, a poursuivi Fabio Regazzi. L’agenda de ces derniers veut imposer toujours plus d’État et de réglementation au détriment de la responsabilité individuelle. Les associations économiques doivent s’y opposer.

Le président de l’usam a expliqué pourquoi une collaboration politique plus étroite entre les quatre associations est plus nécessaire que jamais. «La Suisse a besoin de stabilité en période d’incertitude. Des rentes, des recettes fiscales et des conditions-cadres stables pour l’agriculture.»

La présentation commune des associations faîtières avait été planifiée en vue des votations fédérales du 25 septembre. Les quatre fédérations disent clairement OUI à la réforme AVS 21 et au financement additionnel de l’AVS. Elles recommandent également un OUI à la réforme de l’impôt anticipé. En revanche, elles rejettent toutes – tout aussi fermement – l’initiative sur l’élevage intensif.

En ce qui concerne le projet AVS, le président de l’usam Fabio Regazzi a déclaré qu’il était tout à fait négligent de la part de la gauche et des verts de torpiller le compromis durement obtenu au Parlement par pur calcul politique et par aveuglement idéologique obstiné. «La Suisse a besoin de cette réforme».

Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse, a rappelé l’importance de l’AVS, le plus grand acquis social du siècle dernier. Cette AVS gémit désormais sous le poids de l’évolution démographique. Dans l’ensemble, la réforme de l’AVS représente un bon compromis pour la Suisse: «L’allègement financier urgent de l’AVS est assuré par une combinaison de mesures structurelles et financières», a déclaré Valentin Vogt. L’âge de référence des femmes sera notamment aligné sur celui des hommes. «Cela permettra de supprimer une distinction discriminatoire qui ne se justifie plus et qui est purement fondée sur le sexe – comme l’exige d’ailleurs notre Constitution.» Ce relèvement de l’âge de référence de la retraite des femmes sera atténué par des mesures de compensation pour la génération de transition. Comme les mesures structurelles ne suffisent pas à elles seules, l’AVS sera également soutenue par des recettes supplémentaires. Pour ce faire, la TVA sera augmentée de 0,4 point de pourcentage, ce qui, du point de vue de l’économie, est «tout juste tolérable» même en cas de hausse de l’inflation.

Toute la Suisse en profite

Christoph Mäder, président d’economiesuisse, n’a montré aucune compréhension pour l’opposition de la gauche à la réforme de l’impôt anticipé. D’autant plus que la caisse fédérale ainsi que les cantons et les communes profitent également de la réforme. C’est pourquoi, outre l’économie, le Conseil fédéral, le Parlement et les cantons soutiennent la réforme. La Confédération s’attend déjà, après cinq ans, à une augmentation des recettes fiscales de 350 millions de francs par an. «La réforme récupère des recettes fiscales de l’étranger, c’est donc toute la Suisse qui en profite», a déclaré Mäder devant les médias.

Préserver la liberté de choix

Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans, a expliqué pourquoi l’initiative contre l’élevage intensif affaiblirait la production alimentaire nationale, rendrait impossible la liberté de choix et ferait grimper les prix des denrées alimentaires d’origine animale. D’un autre côté, les importations et le tourisme d’achat augmenteraient. Parallèlement, le niveau de bien-être animal en Suisse serait le plus élevé au monde.

Ensemble pour la liberté et la sécurité

En s’adressant aux médias, les présidents des quatre associations ont manifesté leur unité face aux dossiers politico-économiques actuels. Après la présentation de l’Agenda de politique économique 2025 par l’usam, economiesuisse et la FSA en novembre dernier, la conférence de presse de jeudi a marqué, pour la deuxième fois en l’espace d’un an, la volonté claire de l’économie de collaborer plus étroitement sur les questions importantes de politique économique et de s’engager ensemble en faveur des réformes réglementaires, de la liberté économique et de la sécurité. En conclusion, les quatre présidents ont réaffirmé leur volonté et leur disponibilité à s’engager ensemble à l’avenir également en faveur de conditions-cadres favorables à l’économie et à œuvrer ensemble dans ce sens. (JAM)

www.sgv-usam.ch/cdp-20220811

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