Vers une abolition ou non?
système d’évaluation – Au sein de l’entreprise, les compétences du collaborateur sont valorisées et entrent en compte dans la détermination du salaire. Est-ce encore au goût du jour?
ANNÉE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE – Selon Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’Union suisse des arts et métiers, 
le système de formation professionnelle dual avec son premier «championnat des métiers» a retenu une attention méritée de 
la part du public. C’est maintenant au politique de prendre le relai!
L’année de la formation professionnelle 2014 arrive à son terme. Quelles conclusions tirer de cette campagne?
Hans-Ulrich Bigler: Nous avons rĂ©ussi Ă dĂ©montrer aux jeunes en âge de choisir une voie professionnelle et surtout Ă leurs parents quels sont les atouts de l’apprentissage. De manière concrète, nous leur avons ouvert les yeux sur l’attractivitĂ© d’une formaÂtion professionnelle et les nombreux plans de carrière qu’elle permet.
Quels furent les points culminants de cette année de la formation professionnelle?
Saluons le Conseil fédéral qui a lancé cette campagne en sensibilisant les médias et le public sur la formation professionnelle! Quant à l’événement fort, ce fut incontestablement le «SwissSkills Berne 2014».
La formation professionnelle est au cœur des préoccupations de l’Union suisse des arts et métiers usam. Quels sont ses atouts?
Au prĂ©alable, rappelons qu’en 2006, l’usam a rĂ©ussi Ă ancrer dans la ÂConstitution fĂ©dĂ©rale le principe d’équivalence entre formation professionnelle et acadĂ©mique! Mais il faudrait enfin transposer et appliquer ce principe... Les points forts de la formation professionnelle reposent sur sa proximitĂ© avec le monde du travail et son orientation pratique. Ici, les associations professionnelles et organisations du monde du travail (OrTra) se sont pleinement engagĂ©es sur le contenu pour que la formation se dĂ©roule sur deux voies, Ă la fois en entreprise et Ă l’école. Autre avantage, cela crĂ©e des liens entre l’économie, la ConfĂ©dĂ©ration et les cantons, assurant ainsi une transposition dans toute la Suisse.
Comment faudra-t-il positionner Â
la Formation professionnelle supĂ©Ârieure (FPS) dans quelques annĂ©es?
La Formation professionnelle supérieure est la voie royale pour former des cadres pour les PME. Avec l’équivalence entre formation professionnelle et académique ainsi qu’avec une bonne communication politique, cela deviendra une évidence. Reste encore à améliorer d’urgence les soutiens financiers et la question des titres professionnels.
Quels sont les plus grands défis actuels de la formation professionnelle?
Le recul démographique des jeunes jusqu’en 2018 n’assure plus entièrement la relève professionnelle. De plus, pour de nombreuses entreprises formatrices, les jeunes ayant un faible bagage scolaire posent de grands problèmes et, de manière générale, les apprentis manquent. A cela s’ajoute un déficit généralisé de main d’œuvre spécialisée.
MalgrĂ© sa capacitĂ© d’adaptation Â
aux incroyables Ă©volutions de ces derÂnières dĂ©cennies, le système de Âformation dual reste mĂ©connu. Quelle en est la cause?
Pour l’usam, il faut dĂ©jĂ aborder la question de l’orientation professionnelle dès les classes de septième annĂ©e obligatoire, et cela Ă tous les niveaux et aussi avec les futurs Ă©lèves de collège. Enseignants et parents doivent Ă©galement ĂŞtre mieux informĂ©s sur les ouvertures de carrière offerts par l’apprentissage et ses nombreux dĂ©bouchĂ©s. Une partie du problème trouve aussi sa solution dans la valorisation de la Formation profesÂsionnelle supĂ©rieure.
L’usam et Femmes PME Suisse lancent un nouveau certificat fédéral. Pourquoi l’apport des femmes est-il si important dans la Formation professionnelle supérieure?
Les femmes dans les PME occupent une place importante comme l’a démontré l’étude «Importance et positionnement des femmes dans les PME suisses», menée par l’Institut suisse pour les petites et moyennes entreprises de l’Université de Saint-Gall. Leur apport est indispensable. Malheureusement, ce dernier n’a jusqu’ici pas toujours été considéré à sa juste valeur. Avec le nouveau certificat «Gestion d’entreprise PME», les femmes ont enfin la possibilité de faire reconnaître leurs compétences professionnelles, noir sur blanc.
Corinne Remund
«La collaboration 
de Femmes PME est indispensable et doit être reconnue 
officiellement par le 
nouveau certificat.»
La clé du succès pour l’avenir
Comme chacun sait, la formation est la Âressource la plus prĂ©cieuse dont dispose la Suisse. Pourtant, le taux de bacheliers y est actuellement de 34%. Cela semble peu, comparĂ© aux 50% en Allemagne ou aux 90% en Finlande. S’agit-il dès lors d’orienter un maximum d’élèves vers une formation universitaire? Probablement pas.
L’examen des chiffres du chĂ´mage des Âjeunes montre en effet que la Suisse prĂ©sente l’un des taux de chĂ´mage les plus bas d’Europe, Ă hauteur de 3%. Les deux tiers des jeunes qui suivent une formaÂtion professionnelle de base en Suisse sont donc parfaitement prĂ©parĂ©s pour rĂ©pondre aux exigences du monde professionnel. Ce n’est pas toujours le cas chez les titulaires d’un diplĂ´me universitaire.
Bien sĂ»r, l’économie suisse des hautes technologies a besoin de main-d’œuvre qualifiĂ©e et, par lĂ mĂŞme, d’universitaires capables. Mais, nous avons besoin avant tout de spĂ©cialistes bien formĂ©s qui aptes Ă concevoir des produits innovants en tirant profit des avancĂ©es de la recherche. Cela supÂpose un système de formation le plus dĂ©cloisonnĂ© possible, permettant Ă la fois aux jeunes et aux adultes de continuer Ă se former Ă tous les niveaux. Il faudrait toutefois harmoniser au mieux les diffĂ©rentes filières de formation et leur donner une reconnaissance internationale. Nul doute que, de ce point de vue, bien des choses peuvent encore ĂŞtre amĂ©liorĂ©es.
Pour autant, notre système de formation dual est une authentique rĂ©ussite, rĂ©guliè-
rÂement citĂ©e en exemple en Europe, mais Ă©galement outre-mer. Il mĂ©rite toute notre attention et tous nos efforts pour favoriser encore son essor.
«Notre système de formation dual est une authentique réussite – il mérite toute notre attention et nos efforts pour favoriser son essor.»
Christine Novakovic,
responsable Corporate 
& Institutional Clients 
et Investment Bank, 
chez UBS Suisse.
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