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Investir en accompagnant les PME
innovation – Debiopharm Investment est entré dans le capital de quatre PME et de quatre start-ups actives et s’intéresse entre autres aux services à la personne, à l’efficience énergétique, aux énergies renouvelables et aux technologies de l’information.
Debiopharm Investment a décidé d’investir davantage en Suisse auprès d’entreprises matures ou dans les PME familiales à transmettre. Cette structure investit entre cinq et vingt millions de francs par transactions. Nous avons posé quelques questions à Alexandra Le Coz Sanchez, directrice du Private Equity chez Debiopharm Investment.
JAM: Dans combien d’entreprises, PME ou start-ups, êtes-vous déjà présents?
n Alexandra Le Coz Sanchez: Une vingtaine en tout. Dans la santé, nous en avons une dizaine. Et hors des sciences de la vie, le domaine qui nous occupe ici comprend quatre PME et quatre start-ups actives dans des secteurs différents permettant ainsi d’obtenir une bonne diversification du portefeuille.
Pourriez-vous donner quelques exemples?
n Nous sommes actionnaires dans une Ă©cole bilingue Ă Saint-LĂ©gier, Ă©galeÂment dans une sociĂ©tĂ© qui dĂ©tient les fonds de commerce de six brasseries parisiennes, opĂ©rĂ©es par le groupe Bertrand.
«Nous intervenons avant tout comme 
actionnaire minoritaire, actif dans la gouvernance.»
En France, nous avons acquis une participation dans le solaire et en Suède dans les Ă©oliennes on-shore. Dans ce dernier cas, le courant produit sera rachetĂ© par Google qui l’utilisera pour climatiser ses data centers. Nous sommes Ă©galeÂment actionnaire des jeunes entreprises: CoorpAcademy, Key Lemon, BPA et Compliant Concept, toutes situĂ©es en Suisse.
Quels profils d’entreprises recherchez-vous?
n Il s’agit de sociétés établies, rentables, des PME actives dans des secteurs tels que les services à la personne (comme l’éducation, les EMS, les soins à domicile), l’efficience énergétique, les énergies renouvelables, les technologies de l’information (smart data et sécurité informatique). Nous intervenons avant tout comme actionnaire minoritaire actif dans la gouvernance de l’entreprise au sein de son conseil d’administration.
En Suisse, avez-vous des objectifs?
n Depuis une annĂ©e, nous avons recrutĂ© un collaborateur, William DeÂflon, qui s’occupe exclusivement du territoire suisse. Nous avons actuelleÂment une dizaine de prospects, dans la sĂ©curitĂ© informatique (infrastructures et services), dans l’efficience Ă©nergĂ©tique (mobilitĂ© et smartcity) et dans les services Ă la personne (maisons de retraite, soins Ă domicile et services liĂ©s). Nous estimons que la Suisse dispose d’une belle carte Ă jouer, notamment dans le domaine de la sĂ©curitĂ© informatique et du stockage des informations.
Combien de PME 
recherchez-vous?
n Nous sommes à la recherche d’une dizaine de sociétés environ dans lesquelles le Private Equity de Debiopharm Investment souhaite investir.
Quelle taille visez-vous?
n Les PME que nous recherchons devraient idéalement être dotées d’un chiffre d’affaires de dix millions de francs ou plus. Du point de vue des employés, cela peut osciller entre 50 et 100 personnes. Cela dit, nous nous adaptons à chaque situation.
Doivent-elles être actives à l’international?
n Cela n’est pas nécessaire.
Quelle est la part du capital visée? Jusqu’à combien seriez-vous intéressés?
n Nous sommes souvent prĂ©sents avec une participation de 20 Ă 30%. L’idĂ©e, c’est que la participation Â
reste infĂ©rieure Ă 50%.
Les entreprises en phase de transmission vous intéressent-elles?
n Oui, nous pouvons intervenir pour désintéresser certains membres d’une famille, lorsqu’un entrepreneur souhaite transmettre son entreprise à un ou une descendante en particulier. Ou même dans le cas de transmission totale, en nous associant à une nouvelle équipe ou à d’autres actionnaires.
Quelles informations la PME candidate devrait-elle fournir?
n Une présentation de l’entreprise par son équipe dirigeante et un business plan.
Comment se passera la sélection?
n Elle passera d’abord par une rencontre avec l’équipe et ensuite nous analyserons le business plan.
Quel accompagnement et/ou services offrez-vous aux PME?
n Notre valeur-ajoutĂ©e n’est pas seuleÂment financière. Notre offre consiste Ă accompagner les entreprises lors de leur croissance, tout en prĂŞtant attention Ă diffĂ©rents points, comme la gouvernance, l’ouverture des rĂ©seaux et le partage d’expĂ©rience. MĂŞme si nous ne venons pas du mĂŞme secteur, nous pouvons offrir des compĂ©tences transverses, par exemple la mise en place d’une stratĂ©gie ou dans la gestion des changes. Nous aimons bien aussi travailler sur la gouvernance, composer un conseil d’administration aux compĂ©tences complĂ©mentaires, trouver des administrateurs indĂ©pendants, permettant de bâtir une vision et ainsi de construire le futur en toute sĂ©rĂ©nitĂ©. A cet Ă©gard, nous avons mis en place un rĂ©seau d’experts sur lesquels les entreprises peuvent s’appuyer.
Que pensez-vous de la RIE III?
n A titre personnel, je suis pour. J’estime que c’est quelque chose de constructif pour la Suisse et ses 
entreprises.
Interview: François Othenin-Girard
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