Publié le: 21 janvier 2022

L’astre du jour, de l’or pour l’âme

sorties – Prendre l’air et profiter d’un rayon de soleil à la pause de midi. Se réjouir de voir une belle expo quelque part en Suisse romande. Faire le point sur le passage à la nouvelle année.

L’hiver semble s’éloigner dès que le premier rayon de soleil pointe le bout de son nez. On sort à midi pour prendre l’air et on réalise d’un coup que l’on n’est pas seul. Un peu partout, on croise des gens qui profitent de se poser un moment pour capter les rayons de l’astre du jour. Les yeux mi-clos, comme des pingouins sur un bord de banquise urbaine.

Même si le fond de l’air reste frais, cela fait un bien fou. On repense à la frénésie de la fin de l’année, des grands et petits changements intervenus dans nos vies. Un peu de recul, de temps gagné sur la vitesse, parfois vécue au ralenti, de cette époque particulière. En revanche, dès que le jour décline, on souhaitera avoir enfilé la bonne veste et les chaussures chaudes. Janvier n’abdique pas.

En ville, durant les pauses de midi, sortir un peu fait du bien. Qui une salade en barquette, qui un plat à l’emporter, qui un petit dessert concocté derrière les fagots. Dans les villes romandes, on se retrouve en compagnie, certes à une distance respectueuse, mais surtout mus par la complicité de la recherche d’un peu de lumière. L’effet est immédiat, il permet de retrouver le calme intérieur face au char d’Apollon. Que le soleil soit lui aussi à l’honneur durant vos loisirs! Voici quelques suggestions pour les semaines à venir...

Vang Gogh retrouvé

Toujours du côté de la lumière, la fabuleuse expo Van Gogh Alive est installée jusqu’au 20 février prochain à Lausanne (Beaulieu). Des images animées jusqu’au plafond, de la musique et beaucoup, beaucoup d’émotion. «Explorez l’exposition multimédia la plus visitée au monde et plongez dans les peintures de Van Gogh, vante le prospectus. Une combinaison unique de lumière, couleur et musique, une expérience passionnante qui implique tous vos sens, grâce à une technologie de pointe, les œuvres de l’artiste prennent vie et donnent au spectateur le sentiment d’être au milieu de tableaux à couper le souffle.»

Épigraphie arabe redécouverte

À Genève, le Musée d’art et d’histoire (MAH) rend hommage au savant genevois Max van Berchem (1863-1921). Cet orientaliste est connu pour avoir fondé l’épigraphie arabe, autrement dit l’étude des inscriptions de langue arabe. Avec l’aide d’un réseau international de chercheurs, il les a récoltées sur place, parfois avant leur destruction, les a classées et étudiées dans des ouvrages réunis sous le titre de «Corpus Inscriptionum Arabicarum». Cette exposition s’intéresse à la personnalité du chercheur et à son attachement au patrimoine local. Elle révèle les conditions matérielles dans lesquelles il a mené son travail et souligne son apport à la compréhension de l’art et de la civilisation islamiques.»

Chat sauvage redécouvert

À Fribourg, le Musée d’histoire naturelle (MHNF) continue d’explorer sa biodiversité avec un volet passionnant sur le chat sauvage, jusqu’au 6 mars prochain. «Presque disparue au début du 20e siècle, la population suisse de chats sauvages croît à nouveau depuis les années 1960, date à laquelle l’espèce a été placée sous protection. Les forêts de feuillus jurassiennes sont de plus en plus peuplées de chats sauvages – on en compte quelque 2500 en Suisse aujourd’hui – et une expansion de l’espèce en direction du Plateau et des Préalpes est en cours. Il est donc grand temps de découvrir ce carnivore plus en détail. Farouche et nocturne, le chat sauvage passe souvent inaperçu, et pour cause: il ressemble à s’y méprendre au chat domestique tigré. À travers une alternance de textes, de photographies, d’illustrations, d’objets et de jeux interactifs, l’exposition présente le mode de vie de l’animal, sa manière de communiquer avec ses semblables, ce qui le lie au chat domestique et en quoi il s’en différencie, ou encore les méthodes utilisées par les chercheurs pour l’étudier.»

Henri Brandt revécu

À Neuchâtel, le Musée d’ethnographie présente une grande rétrospective sur le cinéaste Henri Brandt.

Réalisées en marge du Musée d’ethnographie, les photographies prises en 1953 au Niger par le Neuchâtelois Henry Brandt (1921–1998) questionnent durablement la mise en scène de l’altérité et la construction des représentations. Photographe autodidacte et passionné de cinéma, Brandt désire s’ouvrir à d’autres mondes que la Suisse corsetée de l’après-guerre. À la suggestion de Jean Gabus, conservateur du Musée d’ethnographie, il se rend au Niger qui est alors une colonie française avec l’objectif de réaliser des films, des photographies et des enregistrements sonores. De ce périple, le jeune cinéaste rapporte «Les Nomades du soleil» (1955), un film qui fait date dans l’histoire du cinéma ethnographique ainsi qu’un bel ouvrage de photographies. Une rétrospective de son travail de cinéaste est également présentée à la Cinémathèque suisse.

JAM/réd

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