La Bulle des Schneider a fait l’objet de démêlés avec les autorités, ce qui ne nous la rend pas moins sympathique. On ne va pas vous refaire un topo sur la bureaucratie, mais qu’il est parfois difficile d’innover en 
matière d’accueil! On se souvient qu’au cours du tournage du sitcom «Un hôtel à la maison», pour la RTS, 
l’autorisation n’avait pas été donnée au couple du Val-de-Ruz et que la fameuse Bulle avait ensuite dû être démontée. C’est de la vieille histoire!

Mais depuis, une jolie parade a été trouvée. S’il n’est pas possible de la laisser toute l’année, ni toute la saison, les Schneider peuvent la monter durant quelques semaines.

Les petits déjeuners d’Eliane

Cette Bulle gonflable et habitable est une chambre d’hôte, avec vue panoramique sur le Plateau et les Alpes, perdue dans la nature à vingt 
minutes seulement de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds. «Vous avez la possibilité de déguster un repas confectionné par nos soins avec des produits du terroir », explique Eliane Schneider, la petite dame également championne du monde dans la confection de chapeaux, dont nous avons déjà parlé dans ces colonnes. Sans parler des petits déjeuners faits maisons, avec une tresse connue comme le loup blanc.

«La Bulle gonflable offre une vue imprenable sur le plateau suisse et la région des trois lacs», détaille François, son époux. Lui aussi est artisan, artiste, sculpteur, céramiste. Le tour du propriétaire: «Pour entrer, il y a un sas d’entrée. Et là, il y a une chambre dotée d’un lit double rond, avec la vue sur les étoiles. Enfin, il y a même une salle de bain avec des WC secs. Pour deux personnes, 
cela coûte 150 francs par nuit, avec le petit déjeuner compris.»

D’où viennent vos clients et par quel canal arrivent-ils chez vous?

Eliane Schneider: Nos clients arrivent jusque chez nous essentiellement par le bouche-à-oreille. Les plus téméraires ont fait des recherches via Internet et nous trouvent soit par le biais de notre site ou d’autres plate-formes.

Assistez-vous à des évolutions dans les types de clientèles?

François Schneider: Nous n’avons pas à proprement parler une évolution sur le type de clientèle. Par contre, nous constatons que les gens utilisent plus facilement les WC sèches, ce qui n’était pas le cas au début.

Comment faites-vous évoluer l’offre et quels sont vos projets?

François Schneider: Nous ne cherchons pas spécialement à faire évoluer notre offre. En fait, nous souhaitons avoir un contact avec les personnes qui louent la Bulle. En fonction de la météo, il faut parfois savoir renoncer à venir. Raison pour laquelle nous ne souhaitons pas 
recevoir des personnes venant de trop loin.

À quoi avez-vous pensé en créant cette «destination»?

Eliane Schneider: La Bulle, c’est un peu une philosophie. On a envie de vivre une expérience un peu particulière et on accepte une partie d’imprévus et de surprises. En fonction de la météo, la température intérieure peut considérablement changer. Si on veut un hébergement tout confort, uniquement pour passer une nuit parce qu’on est dans la région, il ne faut pas venir dans la Bulle. C’est un état d’esprit: on a envie et on accepte le risque. Ou on renonce.

Quelles sont les difficultés au plan technique/opérationnel?

Eliane Schneider: Il n’y a pas de difficultés techniques à proprement parler. La Bulle est garantie jusqu’à des vents de 120 km/h et elle est parfaitement étanche.

François Othenin-Girard

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