Publié le: 13 mai 2016

La croisade contre les bouchons

votationS du 5 juin – Les PME soutiennent le projet de financement équitable des transports.

Ils sont venus le clamer devant les médias. Lundi 9 mai à Berne, Hans-Ulrich Bigler, conseiller national PLR et directeur de l’usam, François Launaz, président d’auto-suisse et Walter Wobmann, conseiller national UDC, ont argumenté avec vigueur pour l’initiative sur le «financement équitable des transports».

«les pme refusent l’augmentation de l’impôt projetée par le Conseil fédéral.»

Le 5 juin prochain, le OUI sera très important pour l’économie. Plusieurs organisations économiques se sont engagées dans cette bataille. Cette initiative offre de surcroît une base financière solide au projet FORTA dont le financement n’est pas assuré et qui est encore controversée à l’heure actuelle.

Sécurité et ponctualité

Un OUI permettrait aussi de renoncer à la hausse du prix des carburants que le Conseil fédéral et le Parlement menacent d’imposer.

«L’économie en général et les arts et métiers en particulier ont besoin d’une infrastructure routière performante, a déclaré Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’usam et conseiller national. Selon lui, 60% des marchandises sont transportées par la route, qui assume aussi environ 75% du trafic de personnes. Même les transports publics, que les adversaires de l’initiative présentent à tort comme exclusivement ferroviaires, acheminent 75% de leurs passagers par la route. De plus, disposer d’une infrastructure routière intacte est vital pour l’économie.

«Les transports publics, le trafic individuel privé, mais aussi de nombreuses exploitations des arts et métiers ainsi que des services empruntent quotidienne­ment la route et ont un intérêt à pouvoir se rendre en toute sécurité et ponctuellement à leurs destinations, a ajouté François Launaz d’auto-suisse. La garantie de la sécurité routière et la suppression des bouchons sont donc d’une importance économique capitale.» Dommage que le monde politique ait négligé ces dernières décennies d’aménager et d’entretenir les routes en fonction des besoins. Environ 60% des dépenses de la Confédération pour les transports profitent aux transports publics alors que seuls 36% vont au trafic routier.

«Les conséquences de cette inégalité sont graves: chaque année les entreprises suisses, leurs collaboratrices et leurs clients attendent plus de 21 000 heures dans les bouchons, a rappelé Hans-Ulrich Bigler. Cette perte de temps représente environ deux milliards de francs, un coût qui est assumé par les clients et les consommateurs.»

La suite est nébuleuse: les prochaines étapes de l’aménagement de l’infrastructure routière seront définies dans le cadre du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA). Or, le financement de ce fonds n’est pas assuré et il est controversé. Les PME et l’usam refusent l’augmentation de l’impôt projetée par le Conseil fédéral. Il y a en effet suffisamment d’argent à disposition, mais il faut enfin l’engager correctement. Aujourd’hui déjà, le prix des carburants est composé de plus de 60% d’impôts. Renchérissant massivement les carburants, cette imposition pèse sur les PME.

Assomés, les usagers de la route paient déjà 9 milliards par an

L’initiative «Pour un financement équitable des transports» offre une base financière solide et durable au projet FORTA. «La part du produit de l’impôt sur les huiles minérales qui revient aujourd’hui à la caisse générale de la Confédération sera affectée à l’aménagement et à l’entretien du réseau routier suisse, a lancé Hans-Ulrich Bigler. Les usagers de la route versent chaque année quelque 9 milliards de francs à l’Etat. Ce n’est donc que justice d’utiliser cet argent pour l’infrastructure routière.» Ainsi, on pourra financer le FORTA et réaliser les projets qu’il contient. Donc OUI le 5 juin à Vache à lait!usam

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