Publié le: 6 octobre 2017

La marque qui monte en force

swiss label – La sociĂ©tĂ© pour la promotion des produits et services suisses, symbolisĂ©e par ­l’arbalĂšte, fĂȘte ses 100 ans. Les Romands y Ă©taient. L’un deux raconte ce qu’il a vu et entendu.

Plus fort que la RĂ©volution d’Octobre, Swiss Label est centenaire. Pendant que la Russie Ă©tait en pleine guerre civile, les Suisses se serraient les coudes pour affronter les difficultĂ©s Ă©conomiques. Le communisme s’est effondrĂ©. Swiss Label fĂȘte un siĂšcle de bons services. Il est important de privilĂ©gier les valeurs qui font notre succĂšs: qualitĂ©, sĂ©curitĂ©, sĂ©rieux et fiabilitĂ©. C’est un certain regard qui pourrait apparaĂźtre comme passĂ©iste, mais la vivacitĂ© individuelle des membres remet les pendules Ă  l’heure. Avec l’ouverture aux services, l’économie 4.0 est dans la course.

Une virée nautique

Ce 100e anniversaire s’est dĂ©roulĂ© dans une tradition bien helvĂ©tique et le cadre de Brunnen sur le lac des Quatre-Cantons avait du sens. AprĂšs une assemblĂ©e menĂ©e, comme toujours en Suisse, sans grandes questions et sans remises en cause, sauf une remarque sur la place du français, les festivitĂ©s Ă©taient lancĂ©es. Sepp, accompagnĂ© de son Ă©pouse, incarnait Guillaume Tell. Une rangĂ©e de cors des Alpes invitaient les participants Ă  embarquer le temps de l’apĂ©ro sur le lac. Les convives ont apprĂ©ciĂ© la virĂ©e nautique dans ce cadre chargĂ© d’histoire. Pour beaucoup de participants, c’était une dĂ©couverte.

Un vigneron vaudois

Les latins sont exotiques avec un 15% seulement de reprĂ©sentation. Un groupe trinque en français, Raphael Sutter, Christian Frei, Marianne et Jean-Pierre Duboux et StĂ©phane Schmidt. Bingo! StĂ©phane est bien vaudois, de Lavigny. Nous dĂ©gustons son vin au goĂ»t du terroir trĂšs agrĂ©able Ă  l’apĂ©ro et au repas. C’est le reflet de l’esprit suisse qui a fait la Suisse et dire que les AlĂ©maniques sont tentĂ©s d’abandonner le français Ă  l’école. La discussion part sur ce sujet, car Jean-Pierre et son Ă©pouse, installĂ©s Ă  Thoune, Ă©ditent depuis 30 ans des glossaires pour le monde de la gastronomie, de l’hĂŽtellerie et du tourisme. Tous sont d’accord, le Swiss Label est une note de distinction pour eux. Notre Vaudois du jour, Schmidt, a Ă©tĂ© le premier vigneron Ă  marquer ses bouteilles avec l’ArbalĂšte et il restera le premier mais plus le seul. Il a Ă©tĂ© rejoint par une dizaine de collĂšgues vignerons de toute la Suisse.

Il y aussi Renato Scerpella, dĂ©lĂ©guĂ© de l’Association tessinoise des menuisiers. Un Tessinois en cache un autre, Elio Vetti Ă©galement menuisier. Tous deux pensent que l’arbalĂšte peut les distinguer des produits importĂ©s de Roumanie, par des collĂšgues peu soucieux de la provenance et de la qualitĂ©. Sur le pont infĂ©rieur, quatre francophones d’un coup. DĂ©cidemment les Romands doivent faire plus de bruit pour que nous les repĂ©rions si facilement: Chappuis, Marquet, Bamba et RĂŒegger? Le mystĂšre est levĂ©, tous quatre sont traducteurs. Ils, elles pensent avoir ouvert un nouveau marchĂ© au sein de Swiss Label.

Avec du «Trockenfleischheu»

L’HĂŽtel WaldstĂ€tterhof ne respecte pas la tradition culinaire, la carte est en allemand, sauf Bon appĂ©tit, Menu et Amuse bouche avec du «Trockenfleischheu». A la table des Romands, on s’essaie Ă  la traduction, pour finir avec «foin de viande sĂ©chĂ©e». Dans l’assiette, la dĂ©couverte Ă©tait parfaite. Allez Ă  Brunnen pour connaĂźtre ce secret!

Deux tables pour les Romands

Ueli Maurer, inscrit au programme, fait dĂ©faut. Le gag fuse en français: «Les politiciens ne tiennent jamais leurs promesses.» Notre quĂȘte aux latins continue et c’est facile, car les tables 3 et 4 leur sont rĂ©servĂ©es. Les Tessinois sont Ă©galement bien prĂ©sents avec des visions de pointe. Suricate, avec Manuel Borgia, est Ă  l’avant-garde dans les emballages. Frel Solutions nous promet une nouveautĂ© dans le secteur lunetterie avec Elena Delli et Francesca Malera.

Une brosse porte-crayons

Le bout du LĂ©man est bien reprĂ©sentĂ©. Grellor, l’un des sponsors du jour, a dĂ©lĂ©guĂ© un duo sympathique: SĂ©verine Bram et Fabienne Cordier. Leurs selfies avec Guillaume Tell sont dĂ©jĂ  sur Facebook et leur carte de visite originale, une brosse porte-crayons, est emportĂ©e par tous les participants.

L’ambiance du banquet est excellente. Le comitĂ© du Swiss Label compte un fameux major de table, parfaitement trilingue, connaisseur de l’histoire suisse. Ce hĂ©raut du jour a su conquĂ©rir tous les publics en jonglant avec les mots. Les Tessinois Ă©taient aux anges. Les Romands se sentaient compris. Les AlĂ©maniques applaudissaient Ignazio Cassis, l’un des sept membres du comitĂ©. Ces 15% de latins ont pris de la place en ce 100e anniversaire. Les rencontres furent Ă©tonnantes. J’ai parlĂ© avec deux Genevois, François Villard et Jean-Pierre Oetiker, et dĂ©couvert un lieutenant-colonel et un colonel. Tous les clichĂ©s sur les Suisses sont Ă  revoir. Swiss Label a un rĂ©el potentiel en Romandie. Prochain rendez-vous: en 2018, Ă  Berne. Le dessert avec la chanteuse Sina du Haut-Valais Ă©tait la touche finale, parfaite. Du 100% Swiss made.

Narcisse Niclass

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