«Sans respect pour ce qui existe déjà»
integration – La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga veut forcer l’économie à intégrer des migrants. Elle a sorti de sa besace un étrange concept d’«apprentissage pour réfugiés».
baromètre des pme – Les perspectives des entreprises industrielles demeurent plutôt sombres. Les prestataires de services orientés vers le marché intérieur ont tendance à mieux se porter, mais sans pouvoir tout à fait se soustraire au ralentissement conjoncturel.
La reprise dans les entreprises industrielles se fait attendre. Les petites et moyennes entreprises (PME) ont eu davantage de mal avec l’environnement économique actuel que les grandes entreprises de plus de 250 employés. Depuis la suppression du cours plancher, le baromètre des PME a fluctué autour de la valeur de -1 point et a atteint en janvier -1,02 point, après un chiffre de -0,69 point en octobre de l’année dernière. Pour les grandes entreprises, le baromètre s’est légèrement amélioré depuis octobre en gagnant 0,22 point et pour afficher en janvier avec -0,58 point un chiffre légèrement supérieur à la moyenne depuis l’abandon du cours plancher de -0,71 point. Les valeurs d’indice dans les deux tailles d’entreprises étaient certes inférieures en janvier à la valeur moyenne de 
0 point d’indice, mais tout de même supérieures aux chiffres de l’après-crise financière de 2009.
Le niveau de production a continué à baisser dans l’industrie
Malgré des valeurs d’indice plus basses au baromètre, les PME n’ont pas obtenu pour tous les sous-indicateurs de moins bons résultats que les grandes entreprises. Le niveau de production a baissé en janvier pour les deux groupes d’entreprises. Alors que la tendance à la baisse s’est cependant ralentie pour les PME, elle a progressé en continu pour les grandes entreprises. Le volume de commandes provenant de l’étranger a lui aussi fléchi dans les deux groupes d’entreprises, mais les grandes entreprises ont enregistré ici de meilleurs chiffres que les PME. La problématique des prix en baisse a continué à se poser. Les deux tailles d’entreprises luttent avec des prix baissiers. La situation ne devrait pas changer d’ici la fin de l’année. Nous nous attendons pendant l’année en cours à une inflation de -0,4%.
Dans le secteur du bâtiment, les entreprises s’attendent pour le trimestre courant Ă un nouveau ralentissement. Le volume de commandes devrait continuer Ă reculer et les revenus Ă se dĂ©velopper nĂ©gativement. MalgrĂ© cette tendance nĂ©gative, la plupart des entreprises de construction ont jugĂ© que la situation des affaires restait bonne. Mais ceci ne peut pas faire oublier que les entreprises de construction n’avaient plus Ă©mis, depuis la rĂ©cession de 2009, de jugeÂment aussi nĂ©gatif sur la situation Ă©conomique que lors du premier trimestre de cette annĂ©e.
La dynamique de la marche des affaires s’est aussi un peu ralentie ces derniers mois pour les bureaux Âd’architectes et d’ingĂ©nieurs. Les grandes entreprises Ă©taient davantage touchĂ©es par ce ralentissement que les PME. En tĂ©moigne le niveau attendu des prestations fournies au premier trimestre oĂą les grandes entreprises Ă©taient plus pessimistes que les PME.
Baisse dans les services
Les entreprises dans le secteur des services s’attendent Ă des baisses de revenus au cours des trois premiers mois de l’annĂ©e courante. Cette estimation un peu plus sombre se retrouve Ă©galement dans l’évaluation de la situation des affaires et dans l’évolution des prix. Certes, les grandes entreprises, comme les PME ont dĂ©crit au mois de janvier la situation des affaires comme Ă©tant encore bonne. Mais la dynamique s’est sensiblement ralentie, Ă©galement dans le secteur des services. Les entreprises s’attendent encore Ă une baisse des prix au second trimestre, ce qui devrait peser aussi Ă l’avenir sur la situation de rendement. Les grandes entreprises touristiques ont jugĂ©, pour la première fois Âdepuis l’abandon du cours minimal, que leur situation d’affaires Ă©tait de nouveau satisfaisante. Toutefois, la plupart des sous-indicateurs des grandes entreprises continuent Ă ĂŞtre plutĂ´t pessimistes. Les grandes structures estiment que revenus et chiffre d’affaires accusent un recul au cours des trois premiers mois. Elles ne se distinguent pas des PME qui – pour les deux indicateurs mentionnĂ©s – prĂ©voient aussi une baisse. Toutefois, les PME s’attendent – pour le chiffre d’affaires sur les trois premiers mois – Ă un ralentissement de la tendance baissière, alors que la situation devrait continuer Ă se dĂ©tĂ©riorer pour les grandes sociĂ©tĂ©s. UBS
Dans le bourbier de l’incertitude
Rien n’est plus grave que l’incertitude – mais la vie toute entière reste incertaine. Cette sagesse paysanne est aussi valable dans l’économie globalisée. Même si l’année 2015 a été pénible pour l’économie suisse, quelques signaux positifs ont été enregistrés. La situation s’est inversée en 2016: ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, stabilité en Chine, dynamique déclinante dans les pays en développement et l’UE. Pour l’ensemble, cela veut dire une incertitude considérable. Ce que le baromètre reflète bien.
En 2016, l’économie suisse devrait croître malgré tout de 1%. Fondamentalement, ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Toutefois, en analysant les données économiques dans le détail, on réalise qu’elles le sont.
De nombreuses PME connaissent une marche des affaires stable. Toutefois, elles compensent l’ajustement des prix en grignotant les marges et les achats. En d’autres termes, pour couvrir les coûts d’exploitation et maintenir des emplois, elles renoncent à de nouveaux investissements et vivent en consommant leur propre substance. Cette attitude permet de survivre un certain temps, mais sur le long terme, ne pas réinvestir ni améliorer la productivité affecte la compétitivité. Les structures de l’entreprise sont atteintes, les emplois menacés.
Mais que pouvons-nous faire? Les PME doivent retrouver la perspective de réaliser des bénéfices. Avec ces derniers, tout redevient possible, des investissements seront effectués et la productivité augmentera. Mais pour renouer avec les bénéfices, il faut que les charges diminuent. Sur ce chapitre, il faut commencer par les coûts de la réglementation et ceux de la bureaucratie. Un phénomène intéressant: les pays qui se retrouvent actuellement parmi les meilleurs sont ceux qui disposent des coûts réglementaires les plus bas. Comme Hong Kong, la Corée, l’Irlande. La Suisse en fait partie, mais pour combien de temps?
Henrique Schneider, usam
h.schneider@sgv-usam.ch
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