Publié le: 15 décembre 2017

La SSR – et si nous en parlions?

NO BILLAG – Le OUI de la Chambre suisse des arts et métiers est un NON aux taxes et redevances arbitraires.

Par une majorité des deux tiers, la Chambre suisse des arts et métiers soutient l’initiative No Billag. Ce OUI exprime avant tout une protestation contre des taxes et impôts injustifiés et arbitraires prélevés, une fois de plus, aux PME. «Les entre­prises ne sont pas d’accord de payer 300 millions de francs d’impôts sur les médias sans qu’une discussion publique ne soit ­ouverte sur le contenu et la portée du service public de la SSR», dit clairement le président de l’usam et conseiller national Jean-François Rime. «Depuis des années, la SSR et la ministre des médias bloquent toute proposition de réforme. Elles n’ont jamais pris la population au sérieux et se sont obstinées à maintenir les structures aux dépens des PME. Par l’initiative No Billag, le peuple peut enfin tirer la sonnette d’alarme et exiger un vrai débat.»

Le message Ă©tait clair

Après une adoption de justesse de la Révision de la loi sur la radio et la télévision (LRTV) par le peuple, le 14 juin 2015, le message donné au Conseil fédéral et à la SSR était clair: il faut absolument ouvrir le débat sur la portée et le contenu du «service public» de la SSR. De plus, en tant qu’association, la SSR nécessite des réformes urgentes en termes de transparence et de structure. Pourtant, ni le Conseil fédéral, ni la SSR se sont conformés à ce mandat! C’est donc sans mission claire et légitimée que la SSR continue à produire et diffuser sous couvert de «service public», jusqu’à en devenir un mastodonte des médias qui engloutit, chaque année, plus de 1,2 milliard de francs d’argent public. Sans compter les quelque 280 millions de francs en sponsoring et publicité que la SSR siphonne au contribuable. Enfin, la position dominante de la SSR et son expansion ininterrompue concurrence de manière déloyale les médias privés et participe à l’appauvrissement de la ­diversité médiatique en Suisse.

Paye et tais-toi !

Avant le vote historique de l’été 2015, la ministre des médias Doris Leuthard et la SSR répétaient sans relâche l’importance de lancer le débat et de se remettre en question. Mais que s’est-il passé après la votation? Absolument rien! La SSR et sa grande patronne ont continué comme s’il n’y avait eu aucune votation, aucune promesse, aucune opposition et pas un peuple souhaitant connaître et prendre part aux conditions-cadres du groupe audiovisuel public. Et pour lequel le peuple débourse des milliards. Soyons clair, l’Union suisse des arts et métiers ne combat ni le «service public» en général, ni les formats rédactionnels individuels du groupe audiovisuel public, comme le prétendent à tort les adversaires de l’initiative No Billag! L’usam n’accepte tout simplement pas les actions arrogantes et arbitraires de la SSR. Comme toujours, le richissime groupe revêtant la forme juridique d’une association, refuse de présenter un catalogue de prestations et des variantes budgétaires ayant pour but une utilisation plus rationnelle de ses milliards de redevance… Rappelons qu’à cette «association», les entreprises doivent payer une redevance annuelle jusqu’à 35 530 francs, même si personne n’y écoute la radio ou regarde la télé! D’autant plus que les employés comme le patron doivent déjà payer, à titre individuel, la redevance radio/TV.

Le peuple et les PME ont en assez de ne pas être pris au sérieux et réduits au silence. Jusqu’ici, l’absence de débat nous force à tirer la sonnette d’alarme No Billag pour qu’un vrai débat soit possible. Un débat expliquant que la diversité des médias privés est importante pour notre démocratie. Un débat ne se cantonnant pas uniquement à préserver les puissantes structures de la SSR. Un débat qui prouve que, dans une démocratie directe, le peuple doit être écouté et que les impôts ne peuvent pas être prélevés arbitrairement. Voilà tout l’enjeu de No Billag – rien de plus, rien de moins. Dieter Kläy, usam

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