Publié le: 4 février 2022

L’édito

Le 13 février prochain, chaque voix comptera!

La propagande de gauche claironne à travers tout le pays. Le projet de suppression du droit d’émission est bruyamment combattu avec l’éternel argument de la «fraude fiscale». Certains médias se joignent à ce cœur. Ils se livrent à un bashing des grandes entreprises et entonnent la sempiternelle complainte de la pauvre «collectivité» qui serait toujours plus taxée et des «riches» toujours plus délestés. Ils allument des fumigènes et se livrent à d’obscures réflexions selon lesquelles les cantons seraient également perdants en cas de suppression de cet impôt fédéral. Ils ne se fondent pas sur des faits, mais – on le voit bien – sur des émotions et une culture de la jalousie.

Il y a des faits dans cette votation

1er fait – Il est vrai que sur les 2000 entreprises qui paient le droit de timbre d’émission, 30 paient environ la moitié du volume total de l’impôt. Mais cela signifie en même temps que 1970 autres entreprises ont également payé le droit de timbre d’émission, bien que dans une bien moindre mesure. Il s’agit d’entreprises en croissance qui ont besoin de chaque franc. Il s’agit de start-up – et celles-ci sont par définition des PME et non de grands groupes. Ces derniers se financent par leurs bénéfices et non par des fonds propres. En revanche, les start-up n’ont généralement pas la possibilité d’emprunter des capitaux. C’est pourquoi la constitution de fonds propres est le seul moyen qu’elles ont de se financer. Il y a plus en plus de créations d’entreprises en Suisse. Cela signifie que les PME sont elles-mêmes de plus en plus concernées.

2e fait – Pour parer à la crise, les entreprises doivent constituer des réserves de fonds propres. Les apports des investisseurs privés sont toujours préférables à l’endettement extérieur. Le droit de timbre pénalise et désavantage les investisseurs privés et favorise le financement externe. C’est absurde!

3e fait: La concurrence entre places économiques se durcit. L’introduction du taux d’imposition minimal exigé par l’OCDE est inévitable. Comme divers cantons connaissent aujourd’hui un taux d’imposition des entreprises plus bas, la Suisse est directement concernée. Avec le nouveau taux d’imposition minimal, nous perdons un avantage important pour notre place économique. Nous devons donc supprimer nos désavantages là où nous pouvons le faire de manière autonome. La suppression du droit de timbre d’émission, que nos concurrents ne connaissent pas, constitue un tel démantèlement. Pour notre place économique, c’est un signal important vers l’extérieur.

Il ne s’agit pas de tactique du salami, comme le prétend la gauche. Il en va de toute la saucisse. Votons en faveur de l’innovation et de la place économique suisse! Nous avons un large front bourgeois derrière nous, mais nous devons le mobiliser et motivez tout le monde pour déposer un oui dans l’urne le 13 février.

www.loi-droits-de-timbre.ch

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