Une fois n’est pas coutume, du moins l’espérons-nous. Les Romands brillent par leur absence aux Euroskills à Budapest en septembre prochain. Franchissons donc une fois encore la Sarine pour faire la connaissance avec Daniel Gerber. Ce jeune Zurichois, électricien de métier, se battra pour obtenir une place sur le podium. Voici le portrait réalisé par notre collègue alémanique.

«Je suis très heureux de rivaliser avec des électriciens d’autres pays, ce sera un défi intéressant», lance Daniel Gerber. Il a déjà commencé à s’entraîner dès le début de l’année. «La partie pratique, comme les installations professionnelles et la programmation intelligente, doit être pratiquée, analyse-t-il. Pour être 
absolument sûr, je suivrai pendant trois semaines un cours sur les systèmes de programmation pour l’automatisation du bâtiment. La formation avec les candidats allemands et russes m’aide également à réduire la peur et à apprendre à connaître la concurrence.»

Son coach et son patron

Le jeune électricien met à profit les fins de journée pour se préparer à l’examen théorique. Après tout, les électriciens sont la seule profession avec un examen théorique. Lui reste-t-il du temps? «Je fais du sport, de la moto et je vois mes amis», lâche-t-il. Le jeune Zurichois peut s’appuyer sur le coach expérimenté Adrian Sommer de Lang­nau am Albis (ZH). Il dispose d’une certaine expérience, puisqu’il s’agit de sa quatrième participation à EuroSkills. Une équipe qui veut gagner: «Nous travaillons bien et nous nous voyons souvent. Daniel peut m’appeler à tout moment, explique Adrian Sommer. Il est important d’établir une relation entre le candidat et l’expert et de se sentir l’un l’autre.»

Comment les deux Suisses sentent-ils la donne à quelques semaines de cette grande échéance? «Je ne suis pas inquiet, tout est une question de bonne préparation, estime le jeune Gerber. Son employeur – Ammann Elektro AG à Horgen (ZH) – se montre lui aussi très compréhensif. «Malgré mes diverses absences, je suis toujours employé à plein temps et je peux utiliser la voiture de l’entreprise, se réjouit-il. Mon ancien prof et actuel patron me soutient bien.» Cela vaut la peine de prendre le temps d’expliquer à l’employeur quels sont (pour lui aussi) les avantages des championnats professionnels.

Sa famille sera de la partie

C’est auprès de sa famille que le jeune homme trouve beaucoup de soutien dans cette période intensive. «Ils sont très fiers de moi. Tout le monde viendra à Budapest pour m’encourager, y compris ma petite sœur», sourit le candidat.

Face à la concurrence, il faut garder les nerfs solides. On ne dira pas assez à quel point les week-ends de travail organisés par Swiss­Skills comptent pour le mental: «Il y règne toujours une bonne ambiance et vous rentrez à la maison avec beaucoup d’énergie positive, constate Daniel Gerber. De plus, c’est l’occasion de nouer des amitiés intéressantes avec d’autres candidats.»

Le jeune Zurichois exerce son 
métier avec beaucoup de passion. Une profession qu’il a choisie notamment en raison de sa grande diversité et du fait qu’elle permet de chercher des solutions soi-même: «J’aime la variété – le contact client sur le chantier, mais aussi la programmation avec l’ordinateur portable. Avec la révolution numérique et les enjeux énergétiques actuels, on est vraiment dans l’actualité».

Le jeune professionnel souhaite poursuivre sa formation dans son métier et fréquenter une filière à temps partiel pour devenir à terme chef de projet électrique pour l’installation et la sécurité. L’examen professionnel et l’examen de maître-artisan devront attendre. D’abord, il lui faut gagner cette médaille à EuroSkills2018. Bonne chance, Daniel!

Corinne Remund

adaptation: JAM

www.swiss-skills.ch

www.euroskills2018.com