Ce fut une longue campagne et parfois assez rude. Mais les combats de longue haleine ne se traduisent pas toujours par une victoire. L’avance du oui a progressivement fondu.

Du point de vue de l’usam, l’initiative sur la responsabilité des entreprises aurait apporté son lot de nouvelles réglementations restrictives, entravant le développement et le progrès, exigeant des PME suisses qu’elles changent la donne dans le monde entier. La lutte fut âpre et les insultes volèrent. Dans les urnes, les partisans de l’initiative récoltèrent 50,7% des voix. Au final, 17 cantons ont rejeté cette première initiative.

Dans le camp du oui, on trouve quatre cantons des plus peuplés et urbains: Zurich, Berne, Vaud et Genève. Le Röstigraben fut marqué: tous les cantons romands et le Tessin ont accepté ce projet. Tout aussi net, le traditionnel fossé entre villes et campagnes, avec un non très accentué en Suisse centrale. Le contre-projet adoptée au Parlement entre donc en vigueur. Il contient des obligations de déclaration pour certaines entreprises. Sur la protection de l’environnement et le travail des enfants, des obligations supplémentaires raisonnables seront remplies. Il n’est cependant pas prévu d’étendre les règles de responsabilité.

Le rejet de l’initiative sur le matériel de guerre fut plus tranché (57%). Seuls Genève, Neuchâtel, le Jura et Bâle-Ville ont voté en sa faveur. Là aussi, de forts dégâts ont pu être évités. Ce projet aurait enseveli le système des retraites sous une réglementation coûteuse et inapplicable. Avec des conséquences financières négatives pour les caisses de pension, contraintes de connaître le chiffre d’affaires exact des entreprises pour chaque investissement. Donc d’énormes coûts supplémentaires à la clef.Uhl/ réd.