
Doux mélange à rejeter
SOLARIUM – La consultation porte sur les radiations et le son. L’usam sort l’artillerie. Le projet ignore les intentions du législateur et étrangle les PME. Le cadre légal s’étend au delà du nécessaire.
Dans sa préface à notre livre «La valeur des PME» (publié en allemand, ndlr.), le conseiller fédéral Guy Parmelin écrit: «Les PME sont décisives pour le dynamisme économique et donc pour les changements structurels constants.» S’agit-il encore d’un beau discours du dimanche ou d’une affirmation plus substantielle?
Une réponse à cette question est donnée par la statistique sur les «entreprises à forte croissance». L’Office fédéral de la statistique (OFS) utilise ce terme pour définir les entreprises qui comptent au moins dix employés au début de la période d’observation (t-3 ans) et dont la croissance annuelle moyenne de l’emploi sur une période de trois ans est supérieure à 10%. A l’exception des structures issues de fusions ou d’acquisitions.
Ces chiffres montrent un aspect auquel le grand public n’est peut-être pas sensible: le groupe dont la croissance est la plus rapide, celui des champions, est constitué de petites entreprises de 20 à 49 salariés. Quant au deuxième groupe le plus dynamique, c’est celui des petites et moyennes entreprises, avec une part d’environ 10%. D’autre part, les grandes entreprises et les grandes sociétés ne représentent que 8%.
Le secteur de l’information et des communications détient quant à lui la part la plus élevée avec un peu moins de 12%. L’art, le divertissement et les loisirs ainsi que l’immobilier et les services économiques représentent chacun
environ 11%.
Cela dit, les entreprises à forte croissance sont présentes dans tous les secteurs. Dans la
gastronomie, par exemple, elles représentent environ 5% de la branche, et dans la construction, elles s’élèvent même environ à 5,5%.
La Suisse est un pays de PME. Ces dernières créent des emplois, forment, investissent,
stimulent l’innovation, assument des responsabilités dans la société en général, dans la sphère sociale, dans les associations – en politique et bien plus encore.
La diversité qu’elles démontrent est des plus frappantes. Ce trait conduit à la différenciation, à l’innovation, à la concurrence mais aussi à la coopération. La diversité est une forme de capital.
Au vu de cette situation de départ statistiquement étayée, le conseiller fédéral Parmelin formule les choses de la manière suivante: «Notre politique consiste à améliorer en permanence les conditions-cadres pour les PME, à assurer un climat propice à la création d’entreprises et d’entrepreneurs et à promouvoir les activités des PME à long terme et fructueuses.»
L’usam, du moins sur ce point, n’a rien à ajouter.
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