Publié le: 8 novembre 2019

l’édito

Les petits champions de la croissance

Dans sa préface à notre livre «La valeur des PME» (publié en allemand, ndlr.), le conseiller fédéral Guy Parmelin écrit: «Les PME sont décisives pour le dynamisme économique et donc pour les changements structurels constants.» S’agit-il encore d’un beau discours du dimanche ou d’une affirmation plus substantielle?

Une réponse à cette question est donnée par la statistique sur les «entreprises à forte croissance». L’Office fédéral de la statistique (OFS) utilise ce terme pour définir les entreprises qui comptent au moins dix employés au début de la période d’observation (t-3 ans) et dont la croissance annuelle moyenne de l’emploi sur une période de trois ans est supérieure à 10%. A l’exception des structures issues de fusions ou d’acquisitions.

Ces chiffres montrent un aspect auquel le grand public n’est peut-être pas sensible: le groupe dont la croissance est la plus rapide, celui des champions, est constitué de petites entreprises de 20 à 49 salariés. Quant au deuxième groupe le plus dynamique, c’est celui des petites et moyennes entreprises, avec une part d’environ 10%. D’autre part, les grandes entreprises et les grandes sociétés ne représentent que 8%.

Le secteur de l’information et des communications détient quant à lui la part la plus élevée avec un peu moins de 12%. L’art, le divertisse­ment et les loisirs ainsi que l’immobilier et les services économiques représentent chacun
environ 11%.

Cela dit, les entreprises à forte croissance sont présentes dans tous les secteurs. Dans la
gastronomie, par exemple, elles représentent environ 5% de la branche, et dans la construction, elles s’élèvent même environ à 5,5%.

La Suisse est un pays de PME. Ces dernières créent des emplois, forment, investissent,
stimulent l’innovation, assument des responsabilités dans la société en général, dans la sphère sociale, dans les associations – en politique et bien plus encore.

La diversité qu’elles démontrent est des plus frappantes. Ce trait conduit à la différenciation, à l’innovation, à la concurrence mais aussi à la coopération. La diversité est une forme de capital.

Au vu de cette situation de départ statistiquement étayée, le conseiller fédéral Parmelin formule les choses de la manière suivante: «Notre politique consiste à améliorer en permanence les conditions-cadres pour les PME, à assurer un climat propice à la création d’entreprises et d’entrepreneurs et à promouvoir les activités des PME à long terme et fructueuses.»

L’usam, du moins sur ce point, n’a rien à ajouter.

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