«Les employés plus âgés sont encore considérés comme un groupe à risque, mais ne constituent toutefois pas une catégorie problématique.» Il s’agit d’un extrait de la dernière étude de von Rundsted. En Suisse, les plus de 50 ans sont de nos jours considérés comme la catégorie la plus problématique, ce qui suscite en partie de nombreuses polémiques. Toutefois, nos chiffres dépeignent une réalité bien différente.

Profils simples ou difficiles

Parmi les employés licenciés, la part des plus de 50 ans se situe en 2017 autour de 31%, ce qui correspond, comme pour l’année précédente (2016: 27%), approximativement au seuil de référence (30,5%) de la part des plus de 50 ans dans la population active. En ce qui concerne le temps de recherche, nous constatons encore une grande différence entre les «profils difficiles» (11 mois) et les «profils simples» (4,5 mois). Ces derniers se réfèrent aux personnes présentant une attractivité élevée sur le marché, ce qui ne concerne toutefois pas en premier lieu les plus de 50 ans. En examinant le temps de recherche en fonction des tranches d’âge, nous constatons que le temps de recherche des plus de 50 ans (7,9 mois par rapport à 8,3 mois en 2016) n’est plus aussi nettement supérieur à la moyenne de référence de toutes les tranches d’âge confondues (6,3 mois). Nos données indiquent en outre une très forte variabilité au sein du groupe des plus de 50 ans; cela signifie que certaines personnes de plus de 50 ans présentent un temps de recherche court et que certaines présentent un temps de recherche élevé (en partie jusqu’à 12 mois). En revanche, le temps de recherche chez les 30-40 ans a augmenté (6,5 mois contre 6,2 mois en 2016) et n’est plus aussi nettement inférieur à celui des plus de 50 ans.