Publié le: 4 septembre 2020

Les PME soutiennent Air2030

AIR2030 – La police du ciel et la défense aériennes: un mandat constitutionnel et une condition-cadre importante pour la Suisse et son économie. L’usam se prononce en faveur d’un oui à Air2030.

«L’usam considère que le projet est pleinement conforme à sa stratégie et à ses objectifs politiques. L’économie et les PME suisses doivent pouvoir compter sur un environnement stable», a déclaré le 26 août dernier devant la presse le président de l’usam, Jean-François Rime, pour qui la police du ciel et la défense aériennes font partie intégrante de la défense nationale, laquelle est indispensable.

Occasion unique pour les PME

Le vice-président de l’usam, André Berdoz, a souligné qu’Air2030 serait entièrement financé par le budget de l’armée, sans affecter les budgets des autres départements. Il s’agit également d’un projet d’investissement pour l’économie. Les affaires compensatoires seront équitablement réparties entre les secteurs et les régions linguistiques.

«Oui à la sécurité aérienne le 27 septembre!»

Elles représentent une occasion unique pour les PME, les instituts de recherche et les start-ups suisses de promouvoir leurs produits et services et de nouer des contacts avec des entreprises internationales.

Se fondant sur ces considérations et après délibération de la Chambre suisse des arts et métiers, son Parlement, l’usam a été la première organisation professionnelle à se prononcer à l’unanimité en faveur d’un oui au projet Air2030. Werner Scherrer, président de l’Union zurichoise des arts et métiers, a souligné que les opérations de compensation ne visent pas à poursuivre une politique de préservation des structures au moyen de subventions ou de mesures protectionnistes.

Les entreprises intéressées doivent être prêtes à contribuer activement à la réalisation d’un contrat de participation industrielle. Cela implique que les PME d’ores et déjà compétitives le deviennent encore davantage et contribuent ainsi à relancer l’économie. Toni Lenz, président des PME bernoises, a donné l’exemple de l’Autriche, volontiers cité par les opposants au projet.

«ENTIÈREMENT FINANCÉ PAR LE BUDGET DE L’ARMÉE.»

Ce pays a modernisé ses 15 avions de chasse en 2008 pour plus de 400 millions de francs et a dépensé 450 autres millions pour les maintenir à niveau jusqu’en 2020.

Permanence opérationnelle

On peut légitimement se demander si le remplacement de ces avions à un prix moyen d’environ 150 millions (selon le type) par jet n’aurait pas été la moins coûteuse de toutes les options. «Si nous voulons assurer la sécurité de nos pilotes et la permanence opérationnelle de notre armée de l’air, nous devons exprimer un oui franc et massif en faveur d’Air2030», a-t-il conclu.JAM

www.securite-oui.ch/

Campagne air2030 en suisse romande

«La force d’une chaîne: son maillon faible»

C’est à Payerne, sous la houlette de Jacqueline de Quattro, conseillère nationale (PLR), présidente du comité romand et vice-présidente du comité suisse que la campagne en faveur d’Air2030 fut lancée. «Nous ne savons pas ce qui se passera dans 30 ou 40 ans, a-t-elle rappelé. La situation géopolitique actuelle est de plus en plus instable.»

Pour elle, l’armée doit être prête à faire face à toutes les éventualités: maîtriser non seulement les cyberattaques, les catastrophes naturelles et les pandémies, mais aussi faire respecter notre souveraineté.

Parmi les nombreux intervenants, Claude Nicollier. L’astronaute suisse et ancien pilote militaire reçoit chaque jour de nombreux messages: «Beaucoup de nos concitoyens se sentent offensés de ne pas pouvoir s’exprimer sur le type d’avion. Je prie instamment tous ceux et celles qui souffrent de ce type de frustration de la mettre de côté, et de voter en tant que citoyen ou citoyenne responsable et avec confiance envers les décisions de la cheffe du DDPS et du Parlement, dont l’intention est claire: le maintien de la souveraineté de notre espace aérien, et notre sécurité à long terme.»

Pour le Vert’libéral neuchâtelois François Pointet, «nous ne pouvons pas opposer différents risques. Nous devons nous préoccuper de la défense militaire et de la maîtrise de notre ciel en tant que tel. Il faut être transparent, ne pas renouveler notre flotte ou la renouveler avec des avions ayant des performances insuffisantes veut dire que nous abandonnons la maîtrise de notre espace aérien.»

Aux yeux de la présidente du Club suisse pour la sécurité de l’information, Sylvie Perrinjaquet, «la force d’une chaîne se mesure à celle de son maillon le plus faible: une sécurité souveraine et forte est un gage d’assurance pour la mise en place des projets acceptés par la population dans les différents objets mis en votation. La défense aérienne est un maillon fort indispensable au maintien d’une Suisse concurrentielle, novatrice, ouverte au monde et attachée à la place de chacune et chacun.»

Le pilote de F/A 18 Pierre de Goumoëns a fait le récit d’un engagement réel au cours duquel, quelques jours auparavant, il a fallu contrôler un petit jet Falcon 900 en provenance d’Italie, au dessus de Sion. Tout le monde a compris, photos à l’appui, qu’il fallait un avion capable de monter très rapidement à une si haute altitude.JAM

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