Publié le: 25 janvier 2022

«Levée immédiate des mesures inutiles»

CONFÉRENCE DE PRESSE USAM – L’usam, la Fédération suisse des centres fitness et de santé, EXPO EVENT Swiss LiveCom Association, GastroSuisse et les représentants de partis (Le Centre, le PLR et l’UDC) disent: «Ça suffit!»

Ils ont tapé du poing sur la table et leur impatience est à leurs yeux amplement justifiée. A commencer par le fait que le Conseil fédéral a prolongé les mesures contre la pandémie, ce qui leur semble dépasser la mesure acceptable. Devant la presse, mardi 25 janvier 2022, l’Union suisse des arts et métiers (usam), la Fédération suisse des centres fitness et de santé, EXPO EVENT Swiss LiveCom Association, GastroSuisse ainsi que des représentants des partis de droite (Le Centre, le PLR et l’UDC) ont demandé la levée immédiate du certificat obligatoire ainsi que de l’obligation de télétravail et des dispositions relatives à la quarantaine et à l’isolement.

«De nombreuses branches ainsi que la population souffrent énormément», a déclaré Hans-Ulrich Bigler, directeur de l’Union suisse des arts et métiers à cause de l’obligation du télétravail, des dispositions de quarantaine et d’isolement ainsi que du régime 2G ou 2G+, que le Conseil fédéral a prolongé la semaine dernière.» Les employeurs et les employés se sont mis d’accord sur l’obligation de télétravail, analyse le directeur de l’usam. «Une simple recommandation est aujourd’hui suffisante – une obligation n’est pas nécessaire. Parce que qu’après bientôt deux ans de pandémie, nos PME savent très bien comment éviter, dans la mesure du possible, la contagion dans l’entreprise et maintenir leur activité. Elles y parviennent en appliquant leurs plans de protection éprouvés et les appliquent au quotidien, dans l’intérêt de leurs employés, de leurs clients et dans leur propre intérêt. Elles mettent tout en œuvre pour sortir de cette crise le plus indemne possible. Et c’est finalement l’objectif de toutes les mesures anti-Covid: que nous traversions cette crise ensemble.»

Pas les effets escomptés

«Ces restrictions ne sont plus justifiables d’un point de vue social et économique, a confirmé Alois Gmür, conseiller national (Le Centre/SZ). Après deux ans de pandémie, les gens veulent revenir à la normale». Le certificat obligatoire lui semble disproportionné et anticonstitutionnel dans la situation actuelle. «Lors de la fermeture totale l’année dernière, nous avions un chiffre d’affaires inférieur de 50 % à celui d’une année normale, témoigne le brasseur de Suisse centrale. Actuellement, ce n’est plus aussi dramatique, mais nous sommes toujours à un niveau de moins 30 % par rapport à la moyenne. Je constate que nos brasseurs et nos chauffeurs sont actuellement en chômage partiel (RHT) et j’observe aussi un mécontentement croissant parmi les collaborateurs. La RHT affecte leur psychisme, ils seraient heureux de pouvoir à nouveau travailler normalement.» Et de relever que les restaurants dans les villages, où l’on se retrouve pour boire une bière après le travail ou après une répétition de musique ou de chant, après la gymnastique ou l’exercice des pompiers, souffrent d’une baisse d’affluence. Le soir, les restaurants n’ont plus de clients et les villages sont déserts. Dans les villes, les cantines d’entreprise et les restaurants souffrent du manque de clients à midi et en fin de journée en raison de l’obligation de télétravail.»

Ces scénarios ne se produisent jamais

«Le certificat ne sert à rien, il n’empêche plus les contaminations puisque les gens se contaminent, partout, avec ou sans certificat», a lancé Casimir Platzer, président de GastroSuisse. «Il est grand temps! Il n’y a plus que quelques épidémiologues, virologues et infectiologues, pour continuer à répandre la peur et la panique. Ils bricolent des modélisations et des scénarios qui ne se produisent jamais. Le conseiller fédéral Berset a déclaré il y a une dizaine de jours qu’aujourd’hui, pour la grande majorité d’entre nous, une infection par le Covid-19 n’est pas plus grave qu’un refroidissement ou une grippe. «Les mesures n’ont pas les effets escomptés», a relevé pour sa part Claude Ammann, président de la Fédération suisse des centres fitness et de santé.

Daniela Schneeberger, conseillère nationale (PLR/BL), a également souligné que ces restrictions devaient immédiatement être supprimées. On ne peut plus constater une surcharge du système de santé. Le nombre de patients Covid dans les unités de soins intensifs a nettement diminué et continuera à baisser. Finalement, on n’y trouve guère de patients qui doivent être traités pour une contamination par le variant dominant Omicron. «La majeure partie de la population a été contaminée ou le sera dans les deux semaines à venir, la plupart ne présentant aucun symptôme ou seulement des symptômes légers», a complété Thomas Matter, conseiller national (UDC/ZH).

«Indemnisation sans bureaucratie»

Les dommages causés désormais par une prolongation des mesures sont bien plus graves que les bénéfices. «Les chaînes de création de valeur doivent se remettre le plus rapidement possible de ces effets négatifs», a déclaré Christoph Kamber, président d’Expo Event. Les branches concernées doivent en outre être indemnisées rapidement et de la manière la moins bureaucratique possible par le programme de cas de rigueur 2022, tant qu’elles sont touchées par des pertes de chiffre d’affaires massives en raison de la situation actuelle. usam

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