Publié le: 6 juin 2014

Lutte contre les mots qui font mâle

RECHERCHE D’EMPLOI – Selon une étude de l’Université technique de Munich, les femmes ne postulent pas aux offres d’emplois rédigées avec des stéréotypes masculins. Dommage.

Selon les qualificatifs et formulations d’une offre d’emploi, on s’adresse inconsciemment ou non aux hommes ou aux femmes. Et dans le doute, les femmes ne postulent même pas! Telle est la conclusion d’une étude de la « Technische Universität » de Munich, car dès qu’apparaissent des termes tels que « déterminé » ou « aptitudes à s’imposer », les femmes ne se sentent pas concernées, assimilant ces caractéristiques à des stéréotypes masculins.

« Si nous avons si peu de femmes aux postes de direction, c’est que nous recevons peu de postulations correspondantes de leur part », se lamentent toujours plus d’entreprises. Mais n’est-ce pas une excuse? Dans l’étude impliquant 260 postulants et postulantes à des annonces fictives pour des postes de cadre, les qualités requises utilisant des codes masculins n’ont pas semblé concerner les femmes qui ont alors rarement postulé.

Parmi ces « qualités » se trouvent des notions telles que « capacité à s’imposer », « indépendance », « offensif » et « analytique ». Les termes plus parlants aux femmes sont « engagé », « responsable », « scrupuleux » et « sociable ». Pour les postulants masculins évalués, en revanche, le choix des adjectifs n’a fait aucune différence.

Moins aptes à diriger ?

« Une annonce formulée avec soin est le préalable à la recherche des bons candidats », dit Claudia Peus, responsable de l’étude et spécialiste en gestion de la recherche et scientifique. « Il est inutile de supprimer toutes les formules à connotation masculine, mais sans un minimum d’équilibre dans le choix des adjectifs, les entreprises se privent d’office de bonnes candidates.

On constate que, malgré une évolution plus égalitaire de la société, les stéréotypes continuent à agir de manière presque inchangée ! »

Pour savoir bien diriger, les femmes estiment que ça dépend étroitement de la façon d’exprimer ses émotions, et un chef devrait être capable, de temps en temps, de se mettre en colère. Telle est leur représentation générale. Pour vérifier ce cliché, les scientifiques ont montré à plus de 500 sujets des vidéos ou scénarios en textes et images dans lesquels un cadre supérieur résume une année commerciale négative face à ses employés. Ici, le cadre supérieur montre soit de la colère, soit de la tristesse, soit aucune émotion.

Un avis porteur

Selon l’avis des sujets de l’étude, les cadres fâchés assoient leur pouvoir avant tout par la menace de sanctions et par l’affirmation de leur statut. Les cadres exprimant de la tristesse ou une émotion comparable font autorité en témoignant de l’estime aux autres. Ainsi, les cadres « fâchés » sont perdants dans l’interaction des relations humaines.

Même dans les situations difficiles, un « merci » n’est pas seulement « approprié », mais il présente de nombreux avantages dans la vie professionnelle. Plus les supérieurs témoignent de leur reconnaissance pour leurs employés et plus les employés seront contents, tant à l’égard de leurs chefs que de leurs jobs en général.

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