Publié le: 12 août 2022

Lutter contre la pénurie

formation – Le secteur de la restauration est confrontée comme d’autres à un marché du travail asséché. Pour donner un nouveau souffle à la branche, GastroSuisse mise sur de nouvelles collaborations et un plan de bataille en cinq points. Cet été, la situation est chaude.

La fédération GastroSuisse intensifie la collaboration entretenue avec TOP-Entreprise formatrice (TEF), un système national d’appui et de certification intersectoriel. Dans ce contexte, GastroSuisse et les associations cantonales s’engagent pour une formation de haute qualité dans l’hôtellerie-restauration. Le renforcement de la collaboration fait partie du plan en cinq points pour lutter contre la pénurie de personnel qualifié.

«Ce certificat aide les jeunes à s’orienter lorsqu’ils optent pour une formation dans l’hôtellerie-restauration» déclare Bruno Lustenberger, président de la Commission de formation professionnelle GastroSuisse, à propos de la collaboration avec TEF. Il ajoute: «Nous encourageons et soutenons ainsi nos entreprises formatrices tout en assurant la relève.» Une formation de meilleure qualité devrait déboucher sur une réduction du nombre de jeunes qui abandonnent leur apprentissage.

Promouvoir la relève: essentiel!

Lors de son Assemblée des délégués à la fin mai, GastroSuisse a adopté un plan en cinq points pour lutter contre la pénurie de personnel qualifié et donner un nouveau souffle à la branche (lire ci-contre).

La promotion de la relève est l’un des aspects essentiels de ce plan. Le renforcement de la collaboration avec TEF est l’une des mesures lancées par la Fédération avec les associations cantonales. L’objectif est d’avoir 300 entreprises certifiées «TOP-Entreprise formatrice» d’ici 2025.

Le label TOP-Entreprise formatrice est un système national d’appui et de certification intersectoriel qui contribue à l’attractivité des professions artisanales. TEF aide les entreprises à améliorer la qualité de la formation et décerne un certificat à celles qui font preuve d’un engagement particulièrement élevé en faveur de la formation des jeunes.

«La branche profite ainsi d’un label de qualité intersectoriel à l’échelon national pour renforcer la formation professionnelle» explique Daniel Borner, directeur de GastroSuisse. Les entreprises certifiées ont plus de chances de recruter des apprentis. «La qualité de la formation professionnelle augmente, ce qui se répercute aussi de manière positive sur l’image de la branche», dit encore Daniel Borner.

Système unique en Suisse

TEF sensibilise les entreprises ainsi que leurs formatrices et formateurs aux facteurs de réussite dans l’apprentissage, propose des formations ciblées et met à disposition des spécialistes pour accompagner l’implémentation des mesures sur le terrain. Il s’agit ici d’un système de soutien global visant à optimiser la formation en entreprise.

TEF se distingue de nombreux autres labels. En effet, il ne fait pas qu’évaluer le niveau de qualité existant, mais contribue également à son développement en continu. En 2017, ce système unique en Suisse a été récompensé par le prix ENTERPRIZE, remis par l’ex-Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann. Il est en outre recommandé et soutenu par la Haute école fédérale en formation professionnelle (HEFP).

Com/réd

coup de projecteur

Un plan en cinq points

Lors de sa 131e Assemblée des délégués à Saint-Gall, Daniel Borner, directeur de la Fédération GastroSuisse a présenté un plan d’action en cinq points pour lutter contre la pénurie de main d’œuvre qualifiée.

1) Promotion de l’image de la branche et de la profession.

2) Formation des entrepreneurs ciblée sur la gestion et la reconnaissance du personnel.

3) Promotion de la relève.

4) Qualifications supplémentaires pour les personnes en reconversion.

5) Conditions d’embauche plus attractives.

«Nous devons augmenter le niveau d’attractivité des métiers de la branche et de la branche elle-même», a expliqué Daniel Borner. Il est également très important de sensibiliser les entrepreneurs aux tenants et aux aboutissants de la gestion du personnel. «Il faut bien comprendre que les attentes des jeunes générations ont changé», a-t-il lancé.

Le plan d’action en cinq points prévoit aussi d’augmenter l’attrait des places d’apprentissage et de veiller à ce qu’il y en ait suffisamment. «Les métiers intéressants que nous proposons doivent de nouveau attirer les jeunes» estime le directeur. La Fédération souhaite en outre promouvoir les offres de formation d’ores et déjà éprouvées pour les personnes en reconversion professionnelles ou de langue étrangère. Le plan en cinq points aborde aussi le sujet des conditions d’embauche. «Elles doivent être alignées sur l’évolution des besoins». Selon lui, les horaires de travail sont souvent critiqués, mais répondent aux souhaits de la clientèle. Il convient donc de trouver des solutions créatives pour susciter l’intérêt des demandeurs d’emploi. La réalisation prendra toutefois un certain temps. GastroSuisse estime qu’il faudra environ trois à quatre ans avant que les cinq points ne déploient leurs effets.

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