Publié le: 4 septembre 2020

Mieux inclure les OrTra

DEBRIEFING CORONA – Le partenariat entre la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail (OrTra) a fait ses preuves lors de la crise sanitaire. Une évaluation des procédures de qualification 2020 le montre. Avec quelques besoins d’ajustement.

Récemment, une cinquantaine de représentants des organisations responsables de la formation et des examens dans le monde du travail (OrTra) se sont retrouvés pour faire le point sur la crise en lien avec le projet de la Confédération, «Formation professionnelle 2030». Qu’est-ce qui s’est bien passé? Quels ont été les plus grands défis? Quels sont les points en suspend?

Les différents lieux d’apprentissage et de formation, tels que les entreprises, les écoles professionnelles, les cours interentreprises, l’enseignement et la formation professionnels supérieurs et les préoccupations spécifiques dans la procédure de qualification 2020 ont été impliqués.

«L’engagement des organisations faîtières des employeurs a été particulièrement salué. Quelques jours après le verrouillage – après avoir consulté plusieurs OrTra – ils ont fait en sorte que les examens pratiques puissent être effectués», souligne Christine Davatz, directrice adjointe de l’usam et responsable de la formation professionnelle.

Une communication claire

Des critiques ont été formulées à l’encontre du comportement de certains cantons qui, malgré la décision du comité directeur, se sont comportés différemment de ce qui avait été convenu. Pendant la fermeture, le fédéralisme généralement apprécié a rendu parfois difficile les questions de formation professionnels au niveau national dans divers domaines.

«Il est apparu clairement qu’une bonne coopération entre la Confédération, les cantons et les OrTra est une condition préalable au bon fonctionnement de notre système de formation professionnelle», note Christine Davatz. La communication entre les différents partenaires, comme à divers autres niveaux, est et restera un élément central.

Le soutien financier a également été mentionné. Il faudra encore préciser qui supportera les coûts supplémentaires découlant des mesures de protection. «Il est inacceptable que chaque OrTra doive négocier avec 26 cantons différents», selon Christine Davatz.

Eviter les luttes de pouvoir

Deux points demeurent: premièrement, les OrTra doivent être impliquées dès le début. «Cela nécessite des processus clairs qui sont respectés», résume Christine Davatz. Deuxièmement, le comité direc-teur national est appelé à veiller à ce que les flux de processus pour des audits valables soient largement soutenus en temps voulu et impliquent également l’OrTra. «C’est la seule façon d’éviter les luttes de pouvoir entre les partenaires du réseau à l’avenir», ajoute-t-elle.

Cela s’applique en particulier au domaine de l’école professionnelle. «Il devrait en fait être clair que les cours interentreprises ne sont pas cours offerts par les écoles. Le travail y est effectué de la même manière que dans l’entreprise – même si des règles spéciales de Corona s’appliquent dans les écoles, à condition que les mesures de protection soient respectées.

Christine Davatz que les conclusions appropriées en seront tirées et que les besoins des OrTra seront pris en compte et satisfaits en conséquence. «Nous devons être conscients que le système éducatif suisse tient ou tombe avec l’engage­ment de l’OrTra et de ses entreprises», souligne-t-elle.

Corinne Remund

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