Le directeur de l’usam fait monter la pression sur l’administration fédérale par le biais de deux initiatives. Au programme, plus de productivité au lieu d’une politisation de son 
action. Dans sa proposition «Gérer la productivité dans l’administration fédérale», le conseiller national Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH) demande au Conseil fédéral d’introduire un système budgétairement neutre qui augmente chaque année la productivité de l’administration et rend ainsi inutile l’augmentation du personnel.

Les chiffres de l’Office fédéral de la statistique indiquent que le salaire moyen du secteur privé s’élevait à 6100 francs (2016) contre un peu moins de 8000 pour le secteur public. De plus, 44% des employés de l’administration fédérale disposent d’un titre du tertiaire. «On penserait que l’administration fédérale travaille efficacement», relève le Zurichois. Pourtant, le Conseil fédéral reconnaît lui-même que la productivité de l’administration n’est pas du tout mesurée et qu’il existe «un écart de rémunération en sa faveur». Sa motion devrait d’abord être neutre au plan budgétaire. Puis, elle permettra de réaliser des économies.

«Le timing n’est pas une coïncidence»

Hans-Ulrich Bigler souhaite éviter la «propagande politique de l’administration». Celle-ci s’ingère dans le congé paternité quelques jours avant la discussion au Conseil national via le Bureau pour l’égalité qui publie un rapport plutôt tendancieux. Et dans le cas de l’exportation des armes, le contrôle financier s’est invité dans le débat. Le directeur de l’usam souhaite savoir comment le Conseil fédéral entend empêcher à l’avenir l’administration d’influencer unilatéralement l’opinion publique et de rendre ainsi la prise de décision plus difficile (lire l’Edito en page 2).En