Publié le: 7 juillet 2017

Nécessité de réintégrer les cantons

PROCÉDURE DE CONSULTATION – La première étape du Plan sectoriel des transports, la partie qui concerne l’infrastructure routière, est désormais ouverte à la consultation. Il s’agit d’un virage important pour toute la planification et les rénovations d’ouvrages.

L’Office fédéral des routes (OFROU) et l’Office fédéral du développement territorial (ARE) ont lancé une procédure de consultation sur la première étape du Plan sectoriel des transports, partie Infrastructure route. Derrière cette opération apparemment anodine et destinée officiellement aux cantons, se cache en réalité une étape cruciale dans la planification de l’infrastructure. Evidemment présente, l’usam y invitera les unions cantonales des arts et métiers afin de commenter et évaluer la situation de leurs régions.

Pour la sécurité de planification

Avec le Plan sectoriel des transports, partie Infrastructure route (SIN), la Confédération soumet au vote les projets de routes nationales (autoroutes). Au cœur de la première étape se trouvent les projets d’achève­ment du réseau, l’élimination des goulets d’étranglement ainsi que des mesures pour le stationnement, le contrôle et les places d’attente pour camions. A cela s’ajoute l’aménagement de jonctions et de passages pour la faune. Avec le SIN, la Confédération achève son calendrier en matière de plans sectoriels des transports et vise à coordonner l’infrastructure routière avec l’aménagement du ­territoire. Pour les cantons et communes, ceci procure une véritable sécurité de planification.

Coordonner l’infrastructure

Par son «oui» le 12 février dernier au FORTA, le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération, le peuple souverain a également adopté un nouvel article constitutionnel. Ce dernier oblige la Confédération et les cantons à assurer une infrastructure routière adéquate dans toutes les régions du pays. Quant au projet de loi FAIF (Financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire), adopté le 9 février 2014, il a donné le feu vert aux transports publics par rail, routes, voies fluviales et funiculaires. Ici aussi, la Confédération et les cantons sont tenus à développer une offre suffisante dans toutes les régions du pays.

Le trafic continuera de croître

Les deux nouvelles dispositions constitutionnelles précisent que la Confédération ne doit prescrire aucune division du trafic entre ses différents modes (rail, route et voies navigables). Le réseau de routes nationales arrive à saturation comme le confirme la durée croissante des embouteillages sur autoroutes, atteignant désormais quelque 23 000 heures par an! Notre objectif est de parvenir à une infra­structure routière fonctionnelle en aménageant d’abord les tronçons les plus problématiques. Si l’élimination des goulots d’étranglement profite à tous les usagers, elle bénéficie en particulier aux commerciaux et routiers en déplacement tous les jours pour leurs clients. Et comme le trafic ne cesse d’augmenter, il est nécessaire de prendre les mesures à temps.

Mise en Ĺ“uvre rapide

Ces cinq dernières années, l’usam a encouragé l’extension ou le renouvellement d’infrastructures de transport. Le «oui» au FORTA, au FAIF et au second tube du Gothard lors des votations populaires a permis des avancées importantes dans les projets d’infrastructure. Reste à les transposer au plus vite, en commençant par les goulets d’étranglements sur les autoroutes.

Dieter Kläy, 
Responsable mobilité, usam

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