Les mesures relatives au marché du travail (MMT) ont été introduites en 1996. En dépit de diverses évaluations, il manquait jusqu’à présent une vue d’ensemble. Cette lacune vient d’être en partie comblée grâce à l’étude «L’impact des mesures du marché du travail». Conclusion: les programmes d’emploi, les offres de coaching et les revenus intermédiaires donnent de bons résultats. En revanche, une évaluation sur deux des programmes de base et des cours spécialisés ont donné lieu à un résultat négatif.

Résultats très hétérogènes

Plusieurs évaluations ont jusqu’ici permis de déterminer si certaines mesures individuelles avaient un 
impact positif ou négatif. La cause en demeurait obscure. Et le désir de pouvoir tirer des considérations générales sur les MMT – à partir des évaluations précédentes – n’a pu être que partiellement satisfait par cette recherche. Les résultats sont en effet hétérogènes, car selon les participants et la conception, une offre donnée peut engendrer des 
effets différents.

En revanche, cette étude fournit une base de discussion au niveau des cantons. L’étude est utile pour examiner l’éventail des MMT dans son propre canton. On peut voir, par exemple, que les mauvaises performances des programmes de base peuvent être dues au fait qu’ils sont appliqués à un très grand nombre de demandeurs d’emploi comme mesure initiale («principe de l’arrosoir») et ne sont donc pas adaptés à leurs besoins», selon l’étude. L’effet des cours spécialisés est générale­ment plus difficile à déterminer, car ils ont un effet sur le long terme et sont souvent combinés à d’autres mesures.

Plus les chances sont 
mauvaises, plus les mesures 
sont efficaces

L’étude précise également que la 
fréquence et le coût des mesures doivent être pris en compte: S’il est possible d’améliorer une MMT utilisée par de nombreux demandeurs d’emploi, cela peut avoir «un effet plus important qu’un effet positif fortement accru sur une offre pour les individus».

La plupart des évaluations s’accordent à dire que les MMT sont plus efficaces pour les demandeurs d’emploi ayant peu d’opportunités sur le marché du travail que pour ceux disposant déjà de bonnes 
opportunités. De même, les femmes obtiennent systématiquement de meilleurs résultats que les hommes. Sur la base des résultats des cantons d’Argovie, de Schwyz et de Zurich, le SECO souhaite maintenant appliquer l’instrument à toute la Suisse et espère améliorer encore l’impact des mesures.uhl

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