Publié le: 4 juillet 2014

Perspectives globalisées

47es journées romandes – Les chefs d’entreprises et décideurs romands ont passé deux journées à Champéry sur les risques et les opportunités pour les PME en lien avec l’international.

C’est à Jean-René Fournier, vice-président de l’usam et conseiller aux Etats, qu’il appartenait d’accueillir la centaine de participants aux 47es Journées romandes des arts et métiers, le rendez-vous qui rassemble chaque année à Champéry les amis de l’Union suisse des arts et métiers et les décideurs romands. Ce dernier les a remerciés pour leur fidélité à cet événement. « Ces journées nous permettent de rappeler la vraie place que nous occupons dans l’économie de ce pays. Nous défendons les patrons des PME qui travaillent durement et ne font pas scandales en touchant des salaires exorbitants », a-t-il lancé à ce public de chefs d’entreprises dans son allocution de bienvenue. Un peu à l’image du paysage politique, la météo là-haut alternait entre de brillantes éclaircies et de petits passages nuageux.

« La densité normative s’accroît et les charges bureaucratiques augmentent, ce qui freine la croissance économique. Le droit fédéral comprend déjà 54 000 pages, dont 2000 rien que sur la TVA », a poursuivi le Valaisan. « L’allégement bureaucratique est un objectif prioritaire. Nous voulons baisser les impôts et les taxes. Garantir les emplois existants et surtout défendre la croissance. » Le vice-président a également évoqué l’accord de libre-échange, synonyme d’espoir pour de nombreuses entreprises suisses. « L’usam demande des accords de libre-échange avec d’autres pays … L’internationalisation croissante représente-t-elle une contrainte ou une opportunité ? Tel est le fil rouge de ces journées. »

Trois argentiers en débat

Trois ministres des finances étaient conviés au débat sur la réforme de la fiscalité des entreprises, animé par Esther Coquoz, journaliste correspondante au Palais fédéral pour la RTS, qui a su mener une discussion vivante et informative, faisant remonter les lignes coopération et de fractures entre cantons. Un dossier qui donne quelques cheveux blancs aux trois argentiers, Pascal Broulis (VD), Charles Juillard (JU) et Maurice Tornay (VS). Dans l’actualité, un protocole d’entente entre cantons devait être signé le lendemain (1er juillet 2014) sur une diminution des taux d’imposition concernant les entreprises disposants de statuts spéciaux. Les trois cantons sont touchés différemment, comme le montrent les réponses des trois conseillers d’Etat, La priorité, c’est que les entreprises ne partent pas. Nous avons tous intérêt à nous battre ensemble pour cela et la Confédération doit participer à ce sacrifice. Le Jurassien Charles Julliard n’hésite pas à prendre à parti la classe politique : « Parlementaires, quand vous décidez quelque chose à Berne, essayez aussi de trouver des moyens de financement. »

La deuxième journée s’est ouverte par une allocution du président de l’usam. Jean-François Rime a notamment réagi à la présentation donnée la veille par le secrétaire d’Etat du DFAE. « Yves Rossier est dans une situation très difficile. J’ai du mal à comprendre quand il dit que nous devons prendre l’Europe comme elle est et qu’il n’existe pas d’autre solution. »

Podium sur la formation duale

Mardi, un débat sur la formation duale était animé par la journaliste Ariane Dayer. Christine Bulliard y a déclaré qu’il fallait donner l’exemple autour de soi en formant des apprentis et ne pas soutenir les entreprises qui tournent le dos à l’apprentissage. Pour Jacques-André Maire, la formation duale est un monde fantastique, ouvert, dynamique, dont il est devenu un fervent défenseur. Le plus important selon lui est de sensibiliser les prescripteurs, parents, maîtres d’école, conseillers en orientation. Le défi ? Trouver les patrons qui formeront les apprentis de demain.

François Othenin-Girard

Stéphane Garelli (IMD): «Les marchés globaux et les nouvelles entreprises attirent de plus en plus les jeunes.»

La raclette de Dino

« La raclette, c’est surtout une tradi­tion ancestrale. Nous grimpons avec la benne de Planachaud », explique Dino Venezia, l‘ancien vice-président. « On y est très serrés, car nous montons tous en une seule fois. Puis, nous prenons l’apéritif sur la terrasse du restaurant La Croix de Culet et nous nous installons dans la salle pour la raclette. C’est très sympathique d’avoir des échanges durant cette partie totalement informelle. C’est une coutume réglée comme du papier à musique. » Suivez le JAM sur internet !

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