Publié le: 12 mai 2021

Potentiels helvétiques en Ukraine

SUISSE-UKRAINE – L’usam et l’Ukrainian Swiss Business Association (USBA) ont conclu une coopération. Le pays offre des opportunités aux entreprises suisses.

L’Ukrainian Swiss Business Association a été fondée en janvier 2020 pour protéger, soutenir et promouvoir les intérêts des entreprises industrielles, commerciales et de services suisses en Ukraine et ceux des entreprises ukrainiennes en Suisse. L’objectif est d’améliorer le climat d’investissement en Ukraine au profit de l’industrie, de la société et de l’économie des deux pays, en intégrant les meilleures pratiques suisses en matière de gestion des affaires et de coopération avec l’Etat, selon le site web de l’association – également appelée Ukrainian Swiss Business Association (USBA).

Parmi ses priorités, l’USBA, sous la direction de son président Dmytro Sidenko, vise à accroître le flux de biens et de services entre l’Ukraine et la Suisse, à réduire les barrières commerciales, à aider les entreprises suisses et ukrainiennes à entrer sur les marchés de l’autre pays à un coût minimal, et à partager les expériences et les meilleures pratiques. Le coordinateur du projet USBA en Suisse est Iryna Rey, le bureau est situé à Saint-Gall.

Moins de bureaucratie, plus de transparence

L’usam et l’USBA ont établi une coopération et l’ont renforcée pour la première fois avec un webinaire commun sur les perspectives des activités B2B. «L’Ukraine s’ouvre de plus en plus à l’entreprenariat et comme la Suisse, est à la recherche de nouveaux marchés, explique Henrique Schneider, le vice-directeur de l’usam. C’est dire si un réseau commun comme la coopération USBA-usam fait pleinement sens.»

La Suisse est déjà le troisième investisseur étranger, après Chypre et les Pays-Bas. Selon Oleksandr Romanishyn, vice-ministre du développement économique, du commerce et de l’agriculture, le volume d’investissement de la Suisse est d’environ 2,3 milliards d’euros. Les ressortissants suisses peuvent travailler en Ukraine sans visa pendant 90 jours; les permis de travail sont délivrés pour une durée maximale de trois semaines.

«LA SUISSE EST DÉJÀ LE TROISIÈME PLUS GRAND INVESTISSEUR EN UKRAINE.»

L’Ukraine se concentre sur la réduction des obstacles bureaucratiques, la transparence et la lutte contre la corruption. Selon une nouvelle loi, des conditions spéciales concernant l’établissement de sociétés, l’installation et la fiscalité sont en vigueur pour les investissements de 20 millions d’euros ou plus, afin de renforcer les relations économiques; d’autres facilitations sont à venir.

Formation et innovation

L’Ukraine, avec ses 42 millions d’habitants, est susceptible de constituer un marché intéressant pour les entreprises suisses, que ce soit dans le secteur des technologies de l’information, des soins de santé ou de la science/robotique. 172 000 professionnels des technologies de l’information, plus de 750 prestataires de services informatiques, dont un tiers compte plus de 50 employés, 23 000 diplômés universitaires dans des domaines techniques, dont de nombreux ingénieurs, mathématiciens et programmeurs de haut niveau, une 33e place dans l’indice d’innovation international: le pays, de plus en plus tourné vers l’Occident, offre sans aucun doute de grandes opportunités – même s’il est soumis à une pression russe constante. A moins de trois heures de vol de Zurich ou de Genève, l’Ukraine tend à être plus proche de la Suisse que les pays plus à l’est, non seulement sur le plan géographique mais aussi en termes de mentalité.

L’Ukraine se présente comme un partenaire à long terme, solide et robuste – pas de mauvais arguments pour les entreprises suisses qui ont envie d’investir dans des pays étrangers à moindre coût. «Les PME suisses se caractérisent par une très grande diversité», a noté Henrique Schneider au nom de l’usam, en signalant aux nouveaux partenaires de l’USBA: «Lorsqu’elles viendront en Ukraine, les PME suisses viendront chacune individuellement et auront des intérêts commerciaux très divers.» Une occasion pour l’Ukraine de démontrer son ouverture économique.

Gerhard Enggist

www.ukraine-swiss.ch

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