Publié le: 8 mars 2019

Presse à déchets vaudoise

DM Green SA – La Revopack permet d’écraser des boÎtes en alu ou d’autres types de contenants. Lancée en décembre dernier, cette nouvelle machine est entièrement suisse, assemblée à Denges (VD). Nous avons croisé son inventeur Jean-Marie Divorne au Salon des cleantechs à Lausanne.

Elodie Moigné, responsable technique de DM Green, la machine suisse Revopack et son inventeur, l’entrepreneur Jean-Marie Divorne (de g. à dr.).Photo: Ogi

À l’origine, elle s’appelle la «Reduce Volume Packaging». Inventée par une PME vaudoise, elle permet d’optimiser la gestion des déchets, de gagner du temps, de réaliser des économies en transport et en carburant – une priorité pour toutes les PME. Pour cela, une nouvelle machine entièrement suisse est née. DM Green SA l’a présentée à Lausanne dans le cadre du Salon des cleantechs romandes.

«Son fonctionnement est des plus simples, introduisez votre déchet dans l’ouverture et en moins d’une seconde, il sera automatiquement écrasé, ça tombe ensuite tout seul dans le palox, cette sorte de grande caisse grise pour le tri des déchets, explique Elodie Moigné, responsable technique, sous l’œil attentif du fondateur de l’entreprise, Jean-Marie Divorne. Les volumes dans les flaconnages sont réduits de 50%, ceux liés au fer blanc de 90% et l’aluminium même de 95% par rapport aux volumes de départ.» À la clé, une diminution des factures de transport et donc des émissions de CO2.

Potentiel: la grande distribution

Jean-Marie Divorne et Hélène Fourcade, responsable commerciale, ont identifié un créneau dans la collecte des déchets du côté de la grande distribution, qui met parfois des containers à disposition de ses clients dans les grands magasins. «Le potentiel est réel dans ce secteur, ajoute Hélène Fourcade. Revopack peut s’adapter à ce type d’installation en s’interposant sur le plafond.» Les bouteilles en PET ou les emballages passeraient directement en sous-sol via un conduit, jusqu’à la benne de collecte.

L’idée: un lamineur à pâte

Dans le détail, tout est suisse dans cette machine. La tôlerie est préparée par De Régibus à Villars-Sainte-Croix. Les moteurs électriques (un de chaque côté) ont été minutieusement préparés par Lenze Bachofen à Crissier. Et l’assemblage final s’effectue à Denges, à mi-chemin entre Ecublens et Morges, où se trouve le siège de l’entreprise.

La bestiole peut être facilement mises sur roulettes pour être déplacée d’un tri à l’autre, ou remplacée par une autre en cas de révision.

Mais comment Jean-Marie Divorne a-t-il trouvé l’idée d’un tel dispositif? «Le point de départ de l’inventeur, c’est un lamineur pour la pâte à pizza, explique en souriant Elodie Moigné. Jean-Marie a d’abord créé DM mécanique en 2001 pour réparer des poids lourds, des tracteurs, des camions-poubelle. Puis, il a lancé DM industries en 2014 pour les installations de dépollution, la biomasse, les machines pour la production à la chaîne dans l’industrie.»

Petit, mais diversifié

En 2017, c’est la naissance de la société DM Green SA, spécialisée dans la commercialisation et la distribution de solutions innovantes dans les domaines de la récupération, du tri et du recyclage des déchets, tels que des presses ou des robots de tri. Pour ce faire, la nouvelle PME dispose d’un large réseau de partenaires et spécialistes, qui permettent de répondre aux problématiques les plus complexes par la conception de solutions innovantes.

«Nous fournissons des solutions à la demande, comme par exemple les R3D3, ces petits robots de tri pour les entreprises et divers appareils pour le traitement des déchets, ajoute Elodie Moigné. Ou bien ces meubles de tri pliables pour les entreprises.»

François Othenin-Girard

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