Publié le: 5 mai 2017

Prévoyance vieillesse : 
de meilleures solutions !

l’éditorial

Hans-Ulrich Bigler, directeur de l'usam et conseiller national (PLR/ZH)

La Prévoyance vieillesse 2020 n’arrive pas à convaincre, ne serait-ce qu’une fois, ses partisans les plus acharnés. Chacun peut montrer du doigt une petite carence qui devrait en toute logique conduire à son net rejet. En fin de compte, cela signifie que tout le monde trouve que la loi est mauvaise, mais que, pour mettre un terme aux travaux, il est temps de passer au vote.

Cela n’a aucun sens. On ne peut pas 
dire de la Prévoyance vieillesse 2020 qu’elle n’offre pas d’alternative. 
La nécesssité d’agir ne veut pas dire que de telles alternatives n’existent pas. L’urgence n’est pas 
si importante, qu’il ne reste pas suffisamment de temps pour trouver une meilleure solution. Un échec de la prévoyance vieillesse n’est 
pas une catastrophe, c’est au contraire une voie qui s’ouvre sur des solutions plus simples et avantageuses.

Un paquet minimal AVS équilibré

L’Union suisse des arts et métiers usam 
a montré il y a belle lurette qu’un plan 
B crédible existe. De plus, sa transposi-
tion en serait aisée. Notre proposition est équilibrée: elle est donc susceptible de rassembler 
une majorité. Et contrairement au projet 2020, elle bénéficie d’un régime minceur. Les éléments centraux de notre réforme seraient séparés et regroupés au sein de deux projets, l’AVS et le 2e pilier. Voilà un avantage en considérant les chances de réussite en votation populaire! La réforme est centrée sur la sécurisation de la prévoyance vieillesse à moyen terme au plan financier. Toutes les autres considérations, comme par exemple la flexibi­lisation ou l’augmentation 
de l’âge de la retraite, sont remises à une étape ultérieure.

Côté AVS, les points principaux comprennent un projet minimal de retraite 
à 65 ans pour tous et une augmentation de la TVA de 0,5%. Politiquement, c’est réa-
liste, car la gauche et la droite sont chargées 
de ­manière équitable. L’augmentation de 
l’âge de la retraite des femmes à 65 ans permet à l’AVS d’économiser la somme de 1,3 milliard de francs. L’augmentation de la TVA de 0,5% permet d’assurer 1,75 milliard de revenus en plus. Les deux ensemble reconduisent l’AVS dans les chiffres noirs jusqu’à 2025 environ. Assez de temps pour mettre en œuvre le projet de ­réforme ­suivant.

Un paquet 2e pilier dégrossi

Dans un paquet équilibré et capable 
d’attirer une majorité, la partie consacrée au 2e pilier devrait comprendre une baisse du taux de conversion minimal à 6,0% avec des mesures de compensation dans le deuxième pilier. Les bonifications de vieillesse doivent être augmentées et le revenu assuré doit lui aussi être augmenté par la déduction de coordination. Il s’agit de deux mesures distinctes qui doivent être prises en parallèle. A cela s’ajoutent des mesures pour la transition de génération. Ce qui veut dire qu’il faut soutenir les classes d’âge qui sur la base de leur âge, n’ont plus l’occasion d’économiser en vue de se former un capital.

L’AVS et le deuxième pilier sont essentiels pour tous. Vous aussi, vous méritez mieux que cette fausse réforme qui prétend régler le problème de la prévoyance vieillesse. Un rejet ouvrirait donc la porte à de nouvelles so-
lutions.

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