L’usam s’oppose avec véhémence à la hausse des cotisations salariales
Quatre jours travaillés, cinq payés?
employabilité – Rêve socialiste ou travail repensé? Environ 6000 employés de 200 PME en Espagne ne seront actifs que quatre jours par semaine pendant un an – mais en recevant toutefois un salaire complet. Impensable en Suisse, selon l’usam, où le monde du travail a par ailleurs un urgent besoin de plus de flexibilité.
L’Espagne veut tester la semaine de travail de quatre jours Ă l’automne. Cette idĂ©e est soutenue par le leader du petit parti de gauche Más PaĂs, Iñigo Errejon. Environ 6000 employĂ©s de 200 PME ne travailleront que quatre jours par semaine, mais avec un salaire complet. Le projet pilote doit durer au moins un an. Le gouvernement socialiste de Madrid soutient le projet dans le but de crĂ©er des emplois supplĂ©mentaires en Espagne, qui est en proie Ă un chĂ´mage Ă©levĂ©. L’Etat indemnise les entreprises Ă hauteur de 50 millions d’euros environ.
Plus d’emplois, plus d’efficacité?
La semaine de quatre jours est Ă©galeÂment en discussion dans d’autres pays. En Grande-Bretagne, en Suède et en Allemagne, des expĂ©riences analogues ont Ă©tĂ© menĂ©es. Avec une compensation salariale complète, la semaine de quatre jours ou la journĂ©e de six heures ont Ă©tĂ© testĂ©e. L’idĂ©e derrière ces approches n’est cependant pas de crĂ©er plus d’emplois, comme c’est le cas en Espagne, mais d’employer des salariĂ©s «plus heureux et plus motivĂ©s». Travailler moins, mais plus efficacement, gagner le mĂŞme montant et vivre mieux dans l’ensemble – voilĂ qui semble très tentant Ă première vue.
Marché du travail en mutation
En Suisse aussi, la relation traditionnelle de travail à 100% est en recul depuis plusieurs années. La crise de la Covid-19 accélère une tendance vers des modèles de travail «atypiques» qui était déjà prévisible ces dernières années. En 2019, un peu moins d’une personne sur cinq travaillait principalement dans un bureau à domicile. Seul un sur vingt travaille régulièrement à domicile. De plus en plus, le travail à temps partiel, le travail temporaire, le travail en freelance ou le travail sur plate-forme sont effectués.
Cette évolution ouvre de nouvelles perspectives. La condition préalable à cela est une plus grande liberté de création. Le droit du travail devrait encore mieux prendre en compte les besoins des employés qui travaillent à domicile, par exemple. Par exemple, les employés qui sont en mesure de déterminer leurs propres horaires de travail dans une large mesure devraient pouvoir prolonger la période pendant laquelle le travail peut être effectué.
Un travail occasionnel de courte durée ne doit pas interrompre la période de repos. Aucune autorisation ne devrait être requise pour le travail dominical effectué à domicile par des employés qui peuvent déterminer dans une large mesure leurs propres horaires de travail. Les employés eux-mêmes souhaitent plus de flexibilité, car cela permet de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.
Quid de la flexibilité?
En définitive, il ne s’agit pas de travailler plus, mais de manière plus flexible. C’est une idée que soutient l’usam. «Plus la liberté de détermination du travail est grande, mieux les employés peuvent coordonner le travail avec d’autres activités, comme la garde des enfants», explique à cet égard son directeur, Hans-Ulrich Bigler.
Mais pensons aussi aux professions crĂ©atives, il y en a de plus en plus. Tout le monde ne peut pas ĂŞtre crĂ©atif le lundi matin Ă 8 heures pile. La crĂ©ativitĂ© se manifeste Ă tout moment de la journĂ©e. Alors pourquoi un employĂ© qui a une idĂ©e crĂ©ative le dimanche ne pourrait-il pas y travailler? Cela ne perturbera cerÂtaineÂment pas la paix publique le dimanche.
Question d’accord
Pour l’usam, il est toutefois tout aussi clair que la semaine de quatre jours imposée par l’Etat n’est pas nécessaire en Suisse. Les employeurs et les employés sont libres de se mettre d’accord sur les heures de travail, les salaires et autres conditions dans les limites de la loi ou de réglementations choisies telles que les conventions collectives de travail. En principe, cela devrait rester le cas.
Pour les entreprises concernées, il est également important que les coûts réglementaires soient réduits et non augmentés. Des approches telles que celles qui sont expérimentées en Espagne ne sont pas opportunes pour notre pays. Ils entraînent un surcroît indésirable de coûts réglementaires et encouragent finalement le second ou le troisième emploi, voire le travail non déclaré, ce qui fait que les aspects d’efficacité et de satisfaction espérés s’évanouissent.Dieter Kläy, usam
Communiqués de presse
L’usam salue la démarche du Conseil fédéral quant au mandat de négociation avec l’UE
L’usam regrette le «oui» à la 13e rente AVS et le «non» à l’augmentation de l’âge de la retraite
L’usam considère l’approche par paquet comme voie possible
L’usam adopte ses mots d’ordre en vue de la votation du 9 juin 2024
Les feux d’artifice sont synonymes de joie de vivre: l’usam salue le NON du Conseil fédéral à l’initiative contre les feux d’artifice